Alexia Grousson
Le Réseau-Femmes du sud-ouest de l’Ontario a organisé un événement pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, rassemblant une quarantaine de personnes au Stronach Arena & Community Centre à London. Cette rencontre du 7 mars a permis aux participantes, issues de divers horizons, de partager leurs expériences, de réfléchir ensemble et de célébrer leur place dans la société.
« L’objectif principal de l’événement était de susciter des discussions sur les opportunités et les défis auxquels les femmes sont confrontées, notamment en matière de santé mentale, de leadership et d’égalité des chances. L’activité visait également à créer un espace de partage et de renforcement des liens entre les participantes, favorisant un environnement propice à la croissance personnelle et collective », explique Gladys Isimbi, consultante pour le Réseau-Femmes.
Pour débuter, une activité brise-glace a détendu l’atmosphère. Chaque femme devait prendre le temps de regarder les personnes à côté d’elle, puis de les complimenter. « Les femmes ne sont pas assez reconnues et mises en valeur au quotidien. Nous voulions commencer la journée du bon pied, avec des mots sincères venant du cœur », poursuit Mme Isimbi.
Puis, une table ronde sur des thèmes liés à la santé mentale et au leadership féminin a suivi. Trois panélistes se sont exprimées. Une représentante d’Huza Trait d’union, un groupe de professionnelles qui offrent des services dans le domaine de la santé mentale et sociale, a ouvert la discussion.
Elle a souligné les défis uniques que rencontrent les femmes. En exposant la différence entre santé mentale et maladie mentale. Elle a insisté sur le fait que les femmes sont souvent soumises à des pressions multiples, créant ainsi des obstacles à leur bien-être mental. De plus, elle a mentionné que l’immigration venait ajouter une dimension supplémentaire aux défis mentaux et émotionnels des femmes.
Quant à Élise Nyirasuku, présidente du conseil d’administration de l’organisme, elle a expliqué que les femmes sont souvent plus vulnérables aux troubles mentaux en raison des nombreuses responsabilités quotidiennes auxquelles elles sont confrontées : ce qu’elles cuisineront, où sera l’école de leurs enfants et comment les aider avec leurs devoirs.
« Ces préoccupations peuvent engendrer un stress chronique, affectant la santé mentale des femmes. Pour conclure, Mme Nyirasuku a expliqué que certains problèmes sont structurels et ne sont pas de leur faute, mais plutôt le résultat de politiques sociétales qui ne soutiennent pas suffisamment les femmes. Il est donc essentiel d’apporter des changements pour améliorer leur santé mentale, notamment par des politiques inclusives et des structures de soutien adaptées », commente Mme Isimbi.
De son côté, Sarita Addy, directrice de l’équité, de la diversité, de l’inclusion et de l’appartenance à l’hôpital St. Joseph, est intervenue pour parler du leadership féminin. Elle a insisté sur la nécessité d’avoir plus de femmes aux postes de direction et a déconstruit l’idée reçue selon laquelle elles seraient « trop émotionnelles » pour diriger. Au contraire, elle a mis en valeur leur intelligence émotionnelle et leur empathie comme des qualités essentielles au leadership.
« L’événement a été très apprécié des participantes qui ont exprimé leur désir de voir davantage d’initiatives similaires. Les interventions ont généré de nombreuses discussions enrichissantes et mis en lumière des enjeux clés affectant la vie des femmes, notamment en matière de santé mentale et de leadership.
« Les intervenantes étaient des femmes inspirantes pour toutes. Cette journée était organisée seulement par des femmes du début à la fin, ce qui prouve que lorsque nous sommes ensemble, nous pouvons nous valoriser et la communauté. Nous espérons continuer à organiser ces rencontres pour encourager encore plus de femmes à partager, apprendre et grandir ensemble », conclut Gladys Isimbi.
Photo : Les participantes ont conclu l’événement par une photo souvenir. (Photo : RFSOO)