La discipline est loin d’être nouvelle, mais pour plusieurs, il s’agit néanmoins d’une découverte. Le bateau-dragon est, comme son nom l’indique, un sport nautique dont les origines peuvent être retracées jusque dans la Chine antique. Cependant, l’Occident n’a commencé à s’y intéresser que récemment et depuis, les clubs d’amateurs se sont multipliés. Un se trouve d’ailleurs à London et rassemble des membres de tous âges. Le club junior (11 à 17 ans) compte dans ses rangs une bonne proportion de francophones dont Marie-Ève Lessard, l’entraîneuse du groupe.
Originaire de Trois-Rivières, au Québec, c’est au début de l’adolescence qu’elle s’initie aux sports nautiques, d’abord le canot et le kayak. « Je me sens plus confortable sur l’eau que sur la terre. C’est un sentiment de liberté », confie Mme Lessard. Musicienne de profession, elle joue présentement pour l’Orchestre symphonique de Windsor et pour celui de London. Il y a environ deux ans, elle se joignait au club de bateaux-dragons de London et, constatant que celui-ci ne disposait pas d’un club junior, elle entreprit d’en mettre un sur pied. C’est auprès du milieu scolaire de langue française qu’elle s’est d’abord adressée pour inviter les jeunes à y adhérer, de sorte que l’équipe est aujourd’hui constituée aux trois quarts de francophones.
Un bateau-dragon ressemble à une longue pirogue propulsée par 20 rameurs assis deux par deux. Deux autres personnes constituent l’équipage : à l’avant se trouve un batteur, c’est-à-dire celui ou celle qui, à l’aide de sa voix ou d’un tambour, bat le rythme du mouvement des pagaies; et à l’arrière, un pilote qui manie le gouvernail. C’est en fonction de leur rapidité que se départagent gagnants et perdants lors des courses. Bien que ce sport dispose de ses fédérations, associations et compétitions, il n’en garde pas moins une approche plus amicale que formelle et est reconnu pour l’esprit de camaraderie qui anime les équipes.
Le club junior existe depuis un an seulement mais compte déjà 14 membres. Les nouvelles inscriptions sont toujours les bienvenues et si leur nombre excède la vingtaine de rameurs nécessaires, une nouvelle équipe sera tout simplement formée. Les participants peuvent s’attendre à vivre prochainement des moments excitants : « L’équipe prévoit participer au championnat canadien à Welland, du 4 au 6 juillet », révèle Marie-Ève Lessard. D’ici là, jusqu’en mai, les séances d’entraînement ont lieu dans un gymnase pour le conditionnement physique et sur le bord d’une piscine intérieure pour apprendre à manier les pagaies. Puis, dès le milieu du printemps, c’est sur le lac Fanshawe que l’équipe testera ses habiletés deux fois par semaine.
Pour plus d’information et pour s’inscrire, les intéressés peuvent écrire à londonjuniordragons@gmail.com.
Photo : Une partie de l’entraînement se tient à l’intérieur.