La Banque Royale du Canada (RBC) organise chaque année un concours à l’échelle du pays afin de mettre sur la sellette les immigrants se distinguant par leur parcours de vie remarquable. Les gagnants se font remettre un certificat soulignant leur apport à la société mais surtout, chacun d’eux a l’occasion de désigner un organisme sans but lucratif à la RBC qui lui remet subséquemment un don de 500 $.  

Le public est invité à participer à ce concours en soumettant les noms d’immigrants dont le bénévolat ou la carrière constitue une contribution importante à la société. Plus tôt cette année, plus de 650 noms ont été transmis à la RBC. Un jury composé d’anciens gagnants et d’intervenants du milieu de l’immigration a effectué une première sélection afin de dégager les 75 finalistes. Les 25 lauréats seront cependant choisis par le public qui est invité à voter sur http://canadianimmigrant.ca/canadas-top-25-immigrants/vote, la page web du site du concours où se trouve une biographie de chaque finaliste. Les internautes peuvent voter pour trois candidats de leur choix jusqu’au 11 mai.

Deux immigrants francophones de London figurent parmi cette liste de personnalités : Perpétue Nitunga, une employée de l’ACFO, et Henri Boyi, un professeur au Département d’études françaises de l’Université Western.

Mme Nitunga est bien connue de la communauté de langue française. Originaire du Burundi et arrivée au Canada en 1993, c’est à London qu’elle se fixera et où elle fera sa marque. Membre active de l’Association culturelle burundo-canadienne de London, elle accueille chez elle sept nouveaux-arrivants du Rwanda et de son pays d’origine entre 2006 et 2009 afin de leur venir en aide dans leur établissement dans la région. Chaque 20 juin, elle donne de son temps au Cross Cultural Learner Centre pour participer à l’organisation de la Journée internationale des réfugiés. C’est d’ailleurs pour son travail humanitaire auprès de ces immigrants éprouvés par le malheur que Mme Nitunga s’est fait remettre, en 2011, le premier London Resilience Award et, en 2012, s’est fait ajoutée à la Liste d’honneur du maire de London. Elle a apporté sa contribution à de nombreux organismes sans but lucratif et a occupé diverses fonctions au sein de l’ACFO London-Sarnia. Elle est une des fondatrices de la London French Day Care et fait activement la promotion de l’apprentissage du français chez les plus jeunes.

Henri Boyi a immigré au Canada en 1994. Son pays natal, le Burundi, était à cette époque happé par la descente aux enfers de son voisin, le Rwanda. Cette tragédie inspirera à M. Boyi la création d’un nouveau cours à l’Université Western focalisant sur la culture et l’histoire du Rwanda, en particulier les évènements entourant le génocide. L’approche humaniste de ce cours et de son engagement pédagogique en général a valu à M. Boyi de nombreux honneurs : le Robinson Award (2009), le Community Service Learning Award (2011), le Western Humanitarian Award (2012) et la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II (2012). Membre du conseil d’administration du London Cross Cultural Learner Centre, il s’est aussi dévoué auprès de plusieurs organismes ethnoculturels de même qu’avec le CCRL et Centraide. Par le biais de prix et distinctions, ce bénévolat fut salué par Centraide, le comité de coordination du Mois de l’histoire des Noirs à London, le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration et la Ville de London.

Voilà donc une excellente occasion de saluer les mérites de deux membres de la communauté francophone du Sud-Ouest et par delà des immigrants en général. Les gagnants au concours Prix RBC des 25 grands immigrants au Canada seront annoncés à la fin juin.