Alexia Grousson
Le 25 septembre, le Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario (CFSOO) a tenu sa 18e assemblée générale annuelle en ligne.
Lors de cette rencontre, la directrice Cornelie Mwenyi Mbaya a rappelé la mission essentielle de l’organisme : soutenir et outiller les femmes francophones victimes de violences pour favoriser leur épanouissement et garantir leurs droits à l’égalité. Elle a également présenté les différents services offerts, notamment le counseling individuel et de groupe, tout en notant une hausse significative du nombre de participantes.
Cependant, l’année écoulée a été jalonnée de défis. « Nous avons été confrontés à plusieurs obstacles, notamment le manque d’espace dans les maisons d’hébergement, forçant certaines femmes à rester dans des foyers où elles subissent des violences. C’est une situation très difficile pour elles, mais aussi pour nous, qui nous sentons parfois impuissants », a commenté Mme Mbaya.
Elle a également évoqué la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en français, en particulier pour les avocats spécialisés en violences, ce qui entraîne des délais d’attente souvent très longs pour les consultations. L’augmentation des problèmes de santé mentale, exacerbée par la pandémie, a aussi pesé sur les ressources de l’organisme.
Malgré ces difficultés, le CFSOO a connu des réussites notables. L’organisme a réussi à fournir des logements sécuritaires aux femmes victimes de violence conjugale et à faciliter l’accès à des médecins généralistes.
« Grâce à nos intervenantes, une femme a pu obtenir un logement décent après plus de sept ans d’attente et d’exploitation au sein de son foyer », a ajouté la directrice générale.
Le CFSOO a également établi de nouveaux partenariats avec des organismes anglophones, renforçant ainsi sa visibilité au sein de la communauté. En effet, l’organisme a assisté à plus de 35 réunions et initiatives communautaires, touchant plus de 1150 femmes francophones grâce à ses événements variés.
Parmi les programmes notables, le CFSOO propose soutien juridique à la cour de la famille, offrant deux heures de consultation gratuite pour celles qui nécessitent une assistance légale. De plus, un programme de sensibilisation à la traite des personnes, en partenariat avec une consultante, comprend six activités annuelles pour informer la population sur cette problématique en expansion au Canada.
Des témoignages poignants de femmes ayant bénéficié de ces services ont été partagés lors de l’assemblée. « Ces récits témoignent de l’impact positif de notre travail », a conclu Julie Chalykoff, présidente du CFSOO.
Photo : Cornelie Mwenyi Mbaya