Richard Caumartin
L’organisme Carrefour des femmes du Sud-Ouest, qui tenait récemment son assemblée générale annuelle, a pour mission d’offrir du soutien et d’outiller les femmes d’expression française ayant vécu toutes formes de violence, y compris l’agression à caractère sexuel, à s’épanouir individuellement et collectivement pour atteindre leur autonomie et leur droit à l’égalité.
La présidente de l’organisme Spéciose Mukakamanzi a remercié Émilie Crakondji et Aimée Joséphine Utuza pour leur service à la direction générale du Carrefour des femmes et a présenté les employées de l’organisme, soit la directrice générale Cornelie Mbaya, l’intervenante Saousan Daouk et l’agente de liaison communautaire Marie-Josée Bindele.
Puis la présidente d’assemblée, Julie Chalykoff, a présenté la directrice générale qui est entrée en fonction en décembre dernier et « s’est mise ardûment à la tâche ».
Au cours de la dernière année, le counseling individuel a bénéficié 146 utilisatrices des services du Carrefour des femmes, 221 ont participé au groupe de soutien et l’organisme a reçu 549 appels pour des urgences. De plus, une trentaine d’ateliers de formation ont été offerts à 700 participantes.
Le Carrefour des femmes est membre et participe aux réunions du Regroupement des organismes francophones de Sarnia-Lambton, des comités locaux en immigration francophone de Sarnia et London, de la Table Franco-info de London, d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes et plusieurs autres.
« En partenariat avec Anova et Action ontarienne contre la violence faite aux femmes, nous offrons des services et du soutien aux femmes touchées par la violence familiale qui sont engagées dans les procédures de la Cour de la famille, explique Cornélie Mbaya dans son rapport.
« Nous avons proposé également six ateliers de sensibilisation et d’information sur nos programmes de prévention contre la traite de personnes. Le projet avait pour but de faire de la prévention axée sur une sensibilisation accrue de la population francophone du sud-ouest de l’Ontario, et plus particulièrement les jeunes, les femmes ainsi que les enfants des communautés ethnoculturelles de notre territoire sur la traite des personnes. Ce fut un succès avec 121 participants. »
Un autre projet important pour les femmes est « La puissance de nos voix ». Financée par le ministère de la Justice, cette initiative a été proposée dans le cadre de la Semaine nationale des victimes. Ses objectifs sont de développer de meilleures pratiques en matière de collaboration pour mieux soutenir les femmes francophones victimes d’agression sexuelle et qui vivent dans un contexte minoritaire, informer les survivantes et leurs familles de leurs droits conférés par la charte canadienne des droits des victimes et apporter des changements dans l’approche en termes d’offre de services aux victimes.
Il n’y a pas eu d’élection lors de cette assemblée dont le bilan des activités démontre encore les besoins sur le plan des services offerts aux femmes et familles pour tous les types de violence.
Photo (archives L’Action) : Cornélie Mbaya, directrice générale