Une quinzaine de directions générales de la région du Centre-Sud-Ouest (CSO) ontarien se sont retrouvées au centre de formation du Conseil scolaire Viamonde situé à l’école Jeunes sans frontières, le mardi 15 avril, pour une journée riche en échanges d’information.
La Table de concertation des directions générales du CSO était animée par Peter Hominuk, directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Ces entités, qui ont vu le jour il y a deux ans, permettent donc une plus grande concertation. « Il y a des enjeux communs dans une région, mentionne M. Hominuk, et ces rencontres donnent l’occasion aux organismes de se concerter. Ainsi, dans le CSO, il faut trouver des solutions communes au dossier de l’éducation postsecondaire et à celui de l’immigration. Il y a beaucoup de travail à faire. » Et, pour une première fois, mardi dernier, s’est tenue une rencontre en présentiel alors que généralement tout se passe au téléphone.
Gaston Mabaya, dg de l’ACFO de London-Sarnia, est ressorti emballé de cette rencontre : « Les échanges entre collègues et le partage des expériences ont été très enrichissants. » Qu’en retire-t-il pour son organisme? « Selon l’animatrice de l’atelier sur le financement social, Éthel Côté, 90 % des organismes comptent sur les subventions gouvernementales alors qu’il y a moyen de faire l’autofinancement en créant une entreprise sociale. » Craignant pour ses bailleurs de fonds qui pourraient croire que l’argent reçu était utilisé pour créer une telle entreprise, Gaston Mabaya a été rassuré par Élaine Legault, dg du Conseil des organisme francophones de la région de Durham, qui a résolu ce problème en présentant des états financiers distincts pour les deux entreprises sociales du COFRD (une librairie et une fromagerie).
Pour Mona Babin, directrice exécutive de l’Association des francophones de la région de York (AFRY), ces rencontres sont très utiles. « On voit que l’AFO veut vraiment nous aider, dit-elle, en faisant référence aux divers outils proposés par l’Assemblée et qui se trouvent sur son site. À titre personnel, ces rencontres en face à face lui ont permis de mieux connaître les autres intervenants. « On peut discuter avec certaines personnes pendant les pauses ou à l’heure du lunch, poursuit-elle. C’est important d’avoir l’occasion de réseauter. J’ai une vingtaine de suivis à faire pour l’AFRY. » Pour Mme Babin, l’atelier sur le financement social qui a été présenté force les organismes à regarder les choses sous un autre angle. « C’est bien de se faire brasser la cage, dit-elle. On ne veut pas toujours courir après de l’argent. Avec les outils et les contacts recueillis, cela nous aidera à s’auto-financer. »
Selon les participants, cette première rencontre en présentiel s’est avérée un véritable succès. Des qualificatifs tels que « électrisant » ou « surexcité » ont été utilisés pour décrire le sentiment de certaines directions générales à la fin de cette journée où la majorité d’entre elles sont reparties mieux outillées et mieux informées. Munies de ces nouvelles ressources, elles pourront répondre davantage aux besoins des francophones desservis par les différents organismes représentés à la Table régionale de concertation des directions générales du CSO.