À moins de travailler dans le secteur touristique ou de la construction, l’été est un temps d’accalmie pour à peu près tout le monde, incluant les intervenants du milieu communautaire. Mais en septembre, ceux-ci retrouvent un horaire plus chargé et les projets d’importance commencent à se mettre en branle.

 

Carrefour des femmes

Du côté du Carrefour des femmes, les prochains mois serviront notamment à porter attention à ce qui se passe, tant à l’échelle provinciale que locale. En effet, des élections se tiendront en 2018 et les engagements des différents partis en termes de politiques à l’intention des femmes pourraient peser sur les orientations de l’organisme, tout dépendant de qui formera le gouvernement.

À London, l’attention du Carrefour se portera plutôt sur la nécessité de mieux cerner les besoins de sa clientèle, un objectif qu’un sondage permettra d’atteindre. De manière générale, la consultation que la Table Franco-Info initiera prochainement sera aussi utile à l’organisme pour approfondir ses connaissances de la communauté.

« Nous devons nous renouveler constamment », estime Émilie Crakondji, directrice générale. C’est pourquoi le Carrefour cherchera à rendre ses programmes plus flexibles. Offrir des services la fin de semaine serait l’une de ces innovations. Organiser davantage d’activités permettra également au personnel de mieux rejoindre les clientes et les femmes potentiellement intéressées par les services de l’organisme. Le Carrefour tâchera en même temps d’augmenter sa présence et d’aller à la rencontre des femmes dans les neuf comtés de son territoire, notamment à Sarnia où le poste présentement à temps partiel deviendra à temps plein.

Un plan stratégique triennal sera élaboré au cours des prochains mois. Mais avant que celui-ci ne voit le jour, un projet d’envergure sera annoncé à la population le 21 septembre, lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) du Carrefour, et pour lequel l’organisme préfère pour l’instant conserver l’exclusivité.

 

CCRL

Le Centre communautaire régional de London (CCRL) voit lui aussi très grand. À court terme, la principale innovation sera le programme d’activités physiques pour aînés qui débutera en octobre. Qui plus est, les prochains mois constitueront aussi une étape préliminaire dans un projet qui s’étirera sur quelques années.

« On est en train de planifier une consultation communautaire, probablement en collaboration avec la Table Franco-Info », explique Jean-Pierre Cantin, directeur général. L’idée serait de s’inspirer du plan stratégique que développera la Table pour élaborer le plan stratégique du CCRL. Ce qui intéresse plus particulièrement l’organisme, c’est de savoir comment rejoindre les milliers de francophones de London qui ne participent pas aux activités et qui, souvent, ne savent même pas qu’il y a une vie sociale en français dans la ville.

Les données relatives à ce problème seront colligées d’ici à l’année prochaine, à la suite de quoi le CCRL continuera à aller de l’avant avec l’idée de créer un guichet unique pour les services francophones, c’est-à-dire un lieu qui rassemblerait les divers organismes de langue française. Ceux-ci ne seraient pas fusionnés mais vivraient côte à côte, ce qui créerait une meilleure synergie et faciliterait la vie des francophones qui s’établissent à London. Plusieurs bailleurs de fonds ont des mandats qui se prêteraient bien à ce projet et avec lesquels M. Cantin est déjà en contact.

Si tout va comme prévu, d’ici trois à cinq ans, la francophonie de London se trouvera un nouveau toit et entamera un autre chapitre de son existence.

 

La Ribambelle

Les premiers bénéficiaires des services de garde de La Ribambelle sont non seulement devenus grands mais la plupart ont même eu le temps de fonder leur propre famille. « On prépare les célébrations du 30e anniversaire de La Ribambelle qui aura lieu cette année », rappelle Nicole Blanchette, directrice générale. En effet, l’inauguration officielle de cette véritable institution francophone a eu lieu le 19 septembre 1987 et le personnel entend ponctuer les prochains mois d’activités pour en souligner l’histoire et les réalisations.

Dans un tout autre ordre d’idées, l’équipe de La Ribambelle travaille en ce moment au renouvellement de son plan stratégique pour les cinq prochaines années. De nombreux changements sont à prévoir sur le plan des politiques gouvernementales en matière de services de garde et le personnel portera attention à ce qui pourrait avoir une incidence sur ses activités.

Demeurant proactif, La Ribambelle continuera à contribuer au développement communautaire et à travailler à l’augmentation de son offre d’activités.

 

Réseau-femmes

Le Réseau-femmes prévoit quelques ajouts à ses activités, dont la communauté verra les premiers développements avant la fin de l’année. « On va lancer notre plan stratégique lors de la prochaine AGA », révèle Natalie Normand, directrice générale. C’est la première fois que l’organisme détaillera ainsi ses objectifs dont la population pourra prendre connaissance au milieu de l’automne, lors de cette AGA qui aura lieu le 14 octobre et qui, pour être plus aisément suivie du plus grand nombre, sera diffusée en direct sur le web.

Mais déjà, il est possible de connaître certaines innovations. Ainsi, le Réseau entend multiplier les occasions de rejoindre la clientèle étudiante de 16 ans et plus. L’organisme veut aussi être davantage présent aux tables de concertation de son territoire et aux comités de lutte contre la violence.

Qui plus est, le Réseau créera prochainement une deuxième infolettre. S’ajoutant à celle qui est envoyée pour informer la communauté des activités à venir, cette infolettre traitera chaque mois d’une thématique différente.

Bref, bien de l’action en vue pour les organismes francophones dont ces quatre ne constituent qu’un échantillon.

 

PHOTO : Le Centre communautaire régional de London