Le 27 avril, la Ville de London faisait circuler un communiqué faisant le point sur les activités reportées ou annulées en raison de la pandémie. Le printemps s’annonce des plus arides au chapitre communautaire et culturelle et il est à prévoir que le calendrier des festivals et célébrations de toutes sortes se dégarnisse encore davantage au cours des prochains jours.
Les organismes ont pris leur décision alors que le gouvernement ontarien n’avait toujours pas fait connaître de date quant à la levée de l’interdiction de se rassembler. Il semblerait cependant que les conseils d’administration de ces diverses entités aient pris pour acquis que cela n’arriverait pas de sitôt. Considérant la logistique considérable qui entoure la mise sur pied de plusieurs de ces activités, une réponse de dernière minute n’aurait de toute façon pas résolu le problème des organisateurs qui doivent souvent s’y prendre des mois à l’avance pour mener à bien leurs préparatifs.
Une cinquantaine d’activités, festivals et collectes de fonds qui devaient normalement avoir lieu en mai, juin et juillet, ont été annulés ou reportés. Cela inclut le Sunfest, un événement-phare de la scène culturelle à London, qui s’est résolu à faire une croix sur son édition 2020. Même chose pour Rock The Park et le Home County Folk Festival, deux rendez-vous musicaux d’importance. La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, la Société canadienne du cancer, la Fondation canadienne du foie, etc., ont aussi annulé ou reporté leurs activités-bénéfices et autres événements de sensibilisation. Il en va de même pour d’autres organismes et activités moins connus tels le Poutine Feast, le Summerfest, The Rosé Party, Defeat Depression Walk & Talk, etc.
Le Carrefour communautaire francophone de London (CCFL), après avoir analysé la situation sous toutes ses coutures, s’est lui aussi astreint à abandonner l’idée d’organiser une Franco-Fête le 27 juin. L’organisme s’est mis à la tâche d’étudier des alternatives : « Ce qu’on viserait, ce serait de jumeler la Franco-Fête avec le Jour des Franco-Ontariens », révèle Jean-Pierre Cantin, directeur général. La mise sur pied de ce rassemblement estival est trop complexe pour que le CCFL puisse attendre plus longtemps pour savoir quand les mesures d’urgence seront levées. De plus, la nature de cette célébration, pour laquelle des centaines de participants étaient attendus, n’aurait pu être adaptée en format web.
Le CCFL et l’ensemble du milieu associatif et communautaire de London ne baissent pas les bras mais doivent prendre leur mal en patience. Il n’y a pas d’autre choix pour vaincre la COVID-19 et enfin passer à autre chose.
PHOTO (Archives L’Action) – L’an dernier, la Franco-Fête du CCFL avait attiré un grand nombre de participants.