Alexia Grousson

Des ateliers de cuisine collective sont organisés par le Centre culturel francophone Jolliet (CCFJ) quatre ou cinq fois par an. Chaque session réunit environ huit participants et aucun critère d’âge n’est requis.

C’est à l’initiative de Patricia Boivin, originaire du Québec, qu’est né le programme de cuisine collective. Déjà bien implantée dans plusieurs villes, cette formule consiste à se retrouver en groupe pour cuisiner, partager les coûts des ingrédients et congeler les repas pour une consommation ultérieure. À Sarnia, cette pratique a rapidement trouvé preneur et suscité l’enthousiasme.

Cette initiative vise avant tout à créer un moment agréable, favoriser les échanges en français et rassembler les participants autour d’une activité partagée. « La cuisine rassemble. Elle crée des liens entre des personnes de tous les horizons. On y échange des savoir-faire, on rit beaucoup et on partage des instants chaleureux, notamment autour du repas du midi, puisque l’activité s’étend sur toute la journée », explique Catie Arsenault, bénévole au CCFJ.

Mesdames Arsenault et Boivin travaillent en étroite collaboration pour élaborer les menus. Elles consultent ensuite les participants par courriel, sollicitant leurs idées ou proposant des recettes traditionnelles, parfois plus originales. Certaines recettes, comme le pâté au poulet, la tourtière ou les cannellonis farcis, très populaires, reviennent régulièrement. Les frais sont ensuite partagés équitablement entre les personnes inscrites.

« Il n’est pas nécessaire d’être un chef ou un expert en cuisine pour y participer. Cuisiner en groupe devient une activité plaisante et réconfortante, loin de l’idée de devoir suivre des recettes strictes. Nous n’hésitons pas à les adapter en fonction des ingrédients disponibles. Cette approche procure confiance et plaisir tout en permettant à chacun d’apprendre et de partager de nouveaux savoirs. Ces rencontres sont toujours un succès », ajoute Mme Arsenault.

Lors de la séance du 10 mai, les participants ont été répartis en petits groupes de deux ou trois, chacun s’occupant de tâches précises : préparer la sauce à la viande, farcir les cannellonis ou encore réaliser six variantes de boules d’énergie à base de dattes, gruau, canneberges, chocolat blanc, citron ou farine d’amande. Au final, environ 48 cannellonis ont été confectionnés, représentant l’équivalent de quatre repas pour chaque participant.

Retraitée depuis l’an dernier, Catie Arsenault s’investit avec passion dans la création d’activités en français afin de garder la langue vivante et dynamique. Elle souhaite que la cuisine collective continue de rassembler la communauté. « Cette activité tisse des liens entre les gens. Des personnes qui ne se connaissaient pas auparavant se retrouvent désormais régulièrement. La nourriture, quant à elle, occupe une place centrale dans nos familles et notre communauté. Elle nous touche tous, nous unit, et encourage l’engagement tout en enrichissant l’expérience de chacun », conclut-elle.

Photo : Rachelle Héroux-Bourgeois (à gauche) et Ann-Marie De Araujo (Crédit : Patricia Boivin)