Né à Campbellford, à mi-chemin entre Toronto et Kingston, Paul Brunelle s’initia aux arts plastiques dès le début de son adolescence. Vingt ans plus tard, en 1985, après avoir amplement fait l’expérience de la peinture et du dessin, c’est vers la sculpture que l’artiste se tourna.

La flexibilité de l’argile devait lui donner l’aisance nécessaire pour travailler son sujet de prédilection qui a fait sa renommée : les oiseaux. C’est avec grand réalisme que Paul Brunelle leur donne presque vie, reproduisant les détails de leur plumage, de leur physionomie, de leurs couleurs… Cette dernière caractéristique s’inscrit dans le parcours artistique de Paul Brunelle en capitalisant sur une des premières aptitudes qu’il ait acquises. En effet, après qu’une sculpture en argile se soit durcie, il est possible d’y appliquer de la peinture. Dans le cas des oiseaux, c’est l’huile qui est utilisée par l’artiste, qui utilise également de l’acrylique pour les branches ou rocher sur lesquels ils sont perchés. L’ensemble est criant de réalisme, tant les oiseaux, dans leur attitude et, pourrait-on dire, leurs mouvements, sont habilement représentés.

Du 16 septembre au 4 octobre, la Westland Gallery, située au 156, chemin Wortley à London, accueille une exposition de certaines œuvres de Paul Brunelle. Ce dernier réside aujourd’hui à Aylmer, une localité au sud-est de London dans le comté d’Elgin. Vivant au cœur d’une région rurale, où alternent fermes et boisés à quelques lieux du lac Érié, l’artiste a à sa portée un vaste domaine où puiser des thèmes propres à stimuler sa créativité. Bien que ce sont des carouges à épaulettes, hérons, aigles, tourterelles et autres volatiles qui soient en montre à la Westland Gallery, il ne s’agit pas là du seul champ d’intérêt de Paul Brunelle. Il continue ainsi à s’adonner à la peinture et au dessin, généralement pour représenter des thèmes pastoraux et animalier.

On se demande parfois, en admirant les œuvres de divers artistes, ce que l’on attend pour suivre leurs pas et donner enfin libre-cours à notre imagination, sans contrainte et sans complexe. Quoi qu’il en soit, à défaut de faire le grand saut, il est toujours loisible de contempler le travail de ceux qui ont le talent nécessaire pour vivre de leur art.