Le jeudi 17 février, le Carrefour communautaire francophone de London et le Centre communautaire francophone de Sarnia invitaient Franck Sylvestre à venir raconter deux contes pour enfants inspirés des cultures africaines, une de ses spécialités.
C’est dans l’île de la Martinique que se plongent les racines de M. Sylvestre même si ce dernier réside aujourd’hui à Montréal. Après s’être formé au théâtre en France et au Canada, il obtient un certificat en création littéraire de l’Université du Québec à Montréal avant d’entreprendre un parcours artistique axé sur l’univers des contes.
Hé oui! Conteur de son état, il a à son actif plusieurs spectacles et livres-disques. Il était d’ailleurs de passage en France pour une prestation au moment de rencontrer – virtuellement – le public rassemblé par ces deux organismes franco-ontariens.
Diabou N’Dao et le lion était le titre du premier conte qui a d’ailleurs été publié sous le même titre aux Éditions de la Bagnole en 2014. Sur le plan de l’ambiance sonore, Franck Sylvestre s’est accompagné d’un instrument à percussion semblable à un xylophone.
Sa narration rythmée a rendu vivant le récit portant sur une petite fille sénégalaise qui, tout absorbée à sa dégustation de nioules (une petite noix que donnent les palmiers), remarque à peine qu’un lion est bien tenté de la manger. Mais au bout du compte, qui mangera qui?
Le conteur a conclu cette première moitié du spectacle en montrant quelques images du livre pour en expliquer la mise en scène graphique.
La deuxième histoire suivait cette fois un lion antipathique dans la savane qui, tombé dans le piège d’un chasseur, doit obtenir l’aide d’un singe pour s’en sortir. Le roi de la jungle saura-t-il se montrer loyal et équitable à l’endroit de son vis-à-vis une fois sorti du pétrin? Le lion et le singe, publié en 2020 aux éditions Planète Rebelle, donnait dans l’humour et l’absurdité et c’est sur cette note ludique que le spectacle s’est terminé.
Comme l’a souligné Franck Sylvestre, le propre des histoires orales, c’est non seulement de survivre de génération en génération en étant racontées, mais aussi d’offrir à chacun la possibilité d’y insuffler sa propre imagination.
PHOTO – Franck Sylvestre