Le 17 mars dernier, l’état d’urgence était déclaré dans la province, remplacé depuis le 24 juillet par Loi sur la réouverture de l’Ontario qui en reprend certaines dispositions tout en assurant la transition vers un retour à la normale.
À l’heure actuelle, le déconfinement va bon train et la plupart des employeurs, moyennant des changements considérables à leurs habitudes, ont renoué avec un niveau d’activités semblable à ce qui existait avant la crise.
À London, le nombre de nouveaux cas quotidiens n’est la plupart du temps que d’un ou deux. Il est même arrivé à plusieurs reprises, au mois d’août tout comme en juillet, que des journées se passent sans que des cas soient répertoriés.
Considérant l’évolution de la situation, les hôpitaux ont réduit leur nombre de lits de soins intensifs réservés jusque-là aux patients atteints de la COVID-19. Le London Health Sciences Centre, responsable de plusieurs institutions de soins de santé, a ainsi diminué ses capacités à ce chapitre au niveau d’avant la pandémie, c’est-à-dire 69 lits avec ventilateur, comparativement à 184 en avril au plus fort de la crise.
De manière générale, les répercussions de la pandémie ont été bien en deçà de ce que projetaient les autorités sanitaires. Un exemple probant de ce dénouement réside dans l’hôpital temporaire aménagé au Western Fair District Agriplex et dont aucun des 144 lits n’a été utilisé. Malgré tout, cette clinique demeurera en place jusqu’à la fin septembre et sa pertinence sera ensuite évaluée sur une base mensuelle.
Cela dit, les hôpitaux de London demeurent vigilants et prêts à affronter une deuxième vague. Ils sont ainsi parvenus, en août, à augmenter leur capacité à traiter les tests à raison de 3000 échantillons par jour et divers ajustements devraient porter cette capacité quotidienne à 7200 d’ici à la fin de l’année.
Quoi qu’il en soit, ce dont les prochains mois seront faits demeure largement un mystère. La Corée du Sud, l’Italie, les Maldives, le Maroc, etc., ont connu au cours des derniers jours une résurgence du virus, accompagnée dans certains cas d’un retour à des mesures plus strictes de confinement. Serait-ce le début de la seconde vague tant discutée?
Les avis divergent à ce propos, mais le phénomène semble gagner de plus en plus de pays, peut-être à la faveur de la multiplication des contacts dans la foulée de la réouverture de l’économie et des déplacements accrus.
La ville de London a elle aussi connu, depuis la mi-août, une légère recrudescence de cas, mais rien n’indique pour le moment qu’il s’agisse d’une tendance plutôt que d’une variation anecdotique. Ce qui est certain – et cela s’observe partout ailleurs –, c’est que l’âge des nouveaux porteurs du virus est à la baisse. L’ouverture des commerces, bars, restaurants, etc., est largement créditée de cette vague de nouveaux cas chez les moins de 40 ans. Les éclosions incontrôlées dans les résidences pour personnes âgées et foyers de soins de longue durée semblent être chose du passé selon les données du Bureau de santé de Middlesex-London.
Depuis la fin janvier, le monde vit au rythme du battage médiatique autour de la COVID-19 et des multiples restrictions qui l’accompagnent, en particulier depuis que l’Organisation mondiale de la santé a, le 11 mars dernier, déclaré officiellement que la maladie constituait une pandémie. Quoiqu’on en dise et quoiqu’on en pense, c’est une réalité avec laquelle il faudra vivre pendant encore un bon bout de temps.
PHOTO – Comme le reste de la province, London conjugue la réouverture des commerces avec de fastidieuses mesures sanitaires tel le port du masque.