C’était écrit dans le ciel : le 21 août, le continent nord-américain sera traversé d’ouest en est par une éclipse solaire. Suivant une ligne droite s’étirant de l’Oregon à la Caroline du Sud, l’éclipse sera totale dans un rayon de 113 kilomètres, plongeant dans le noir pendant quelques instants les localités qui se trouveront sur son passage.
Si l’éclipse totale ne sera observable qu’aux États-Unis, une éclipse partielle pourra être vue au Canada. Le Centre-Sud-Ouest ontarien sera bien servi à cet égard. À Windsor, le soleil sera caché par la lune à 80 %, cette proportion déclinant à mesure que l’on s’avance vers le nord pour tomber à 70 % à Toronto. C’est au début de l’après-midi, à une heure variant en fonction de l’endroit où l’on se trouve, que le phénomène sera à son apogée.
De pareils ballets célestes ne sont pas rares mais affectent des lieux très différents sur Terre. La dernière fois qu’une éclipse solaire totale a été visible suivant un parcours similaire à celui de lundi prochain remonte à 1918. De deux à cinq éclipses solaires partielles peuvent être vues chaque année en quelques points du globe mais une éclipse totale ne se produit qu’aux 18 mois.
Comme chacun sait, c’est lorsque la lune, dans son orbite, se place entre la Terre et le soleil qu’elle engendre ce spectacle étonnant. Le soleil est beaucoup plus gros que la lune mais cette dernière se situe à une distance qui, pour les Terriens, lui donne la même taille que l’étoile de notre système. Ainsi, lorsqu’une éclipse totale se produit, tout ce qui demeure visible du soleil est une partie de son atmosphère nommée « couronne ». Des millions d’Américains pourront voir ce fascinant halo lumineux autour du disque noir. Par contre, les Canadiens, n’ayant droit qu’à une éclipse partielle, n’auront pas la chance d’en être témoins.
Il est toujours bon de rappeler le danger que courent ceux qui s’aventurent à regarder une éclipse sans une protection visuelle adéquate. Des lunettes de soleil ne suffisent pas et les téméraires s’exposent à des dommages permanents à leurs yeux. Prudence, donc, en assistant à cette merveille de la nature.
PHOTO : (Courtoisie : Rick Fienberg / TravelQuest International / Wilderness Travel)