Chrismène Dorme
C’est dans une ambiance festive, chaleureuse et haute en couleurs que le Centre communautaire francophone de Sarnia-Lambton (CCFS) a célébré le 50e anniversaire du drapeau franco-ontarien, le 25 septembre. Un demi-siècle de fierté francophone marqué par une journée exceptionnelle, réunissant plus de 750 personnes, dont des élèves, des enseignants, des familles, des bénévoles et le maire, Mike Bradley.
Cette année, la cérémonie mettait l’accent sur le bilinguisme et l’ouverture, reflet de l’identité inclusive et multiculturelle de la communauté francophone locale. La journée a débuté dès le matin dans le gymnase de l’école secondaire Saint-François-Xavier, décorée aux couleurs vert et blanc. Devant un public attentif, Mike Bradley, a pris la parole.
Deux élèves ont également prononcé des discours poignants : l’un intitulé «Le bilinguisme et l’ouverture », l’autre «L’espoir et le rêve ». Des messages porteurs d’avenir, qui ont touché l’ensemble de l’auditoire.
La cérémonie s’est poursuivie avec l’interprétation de Mon beau drapeau, tandis qu’en même temps 25 drapeaux vert et blanc ont été hissés. Autre geste hautement symbolique : 1000 ballons ont été déversés du plafond du gymnase.
Comme l’explique Tanya Tamilio, présidente du CCFS, « On a voulu marquer le coup pour les 50 ans. Le thème des discours que les jeunes ont choisi s’harmonisait parfaitement avec une communauté très engagée et l’énergie du public ».
Le programme s’est poursuivi avec un spectacle de l’artiste franco-ontarien Yao, qui a interprété pour la première fois en direct la chanson Hey Sarnia, composée spécialement pour la communauté francophone de la ville. Une chanson que la présidente a qualifié de « notre chanson, notre avenir » qui a su captiver petits et grands. Peu après, les plus jeunes ont profité d’une série d’activités organisées par les bénévoles : atelier de maquillage et de bricolages, sans oublier l’incontournable frite mobile, qui a connu un franc succès auprès de tous les gourmands. Pour inclure les plus jeunes qui ne pouvaient pas se déplacer, un artiste de rue a été envoyé dans deux écoles élémentaires. Un geste fort qui témoigne de la volonté d’inclure toute la jeunesse francophone de la ville.
La journée s’est poursuivie dans une atmosphère chaleureuse, où l’on pouvait sentir l’attachement profond des participants à leur culture francophone. Sourires, chants, échanges et éclats de rire ont rythmé les heures, renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté soudée et dynamique.
Pour Mme Tamilio, l’événement a été aussi une réussite en termes de mobilisation : « C’est la première année qu’on a un événement aussi gros. On a invité deux écoles pour les classes de 7e et 8e année. On a eu 100 élèves. » Elle ajoute : « La matinée a été mon moment préféré. Tu pouvais voir la fierté dans les yeux des jeunes. Une enseignante m’a dit que même les élèves se sentaient heureux de faire partie d’une plus grande communauté. »
Après une pause en après-midi, les célébrations ont repris en début de soirée, cette fois destinées aux adultes, avec une soirée conviviale organisée au restaurant Bad Dog, établissement bien connu de la ville. Dès 19 h, les convives ont commencé à affluer, tous vêtus de vert et de blanc, pour afficher fièrement leur appartenance à la communauté franco-ontarienne. L’atmosphère était détendue, propice aux échanges et aux retrouvailles autour d’un verre et d’un repas gourmand.
« Je souhaite que notre communauté continue de grandir. Cela se fera grâce à l’engagement des jeunes et, cette année, ils ont démontré qu’ils étaient plus engagés que jamais. Il y a donc de l’espoir pour notre communauté », conclut Mme Tamilio.
Au-delà des discours, des chansons et des ballons, c’est l’esprit de communauté, de solidarité intergénérationnelle et de fierté linguistique qui a marqué cette journée historique à Sarnia. Un demi-siècle après la création du drapeau franco-ontarien, la flamme francophone continue de briller.
Photo (crédit CCFS) : Des ballons ont été lâchés du plafond du gymnase pour créer une ambiance festive.