Alexia Grousson
Chaque année au Canada, la première semaine de novembre est consacrée à célébrer la diversité culturelle et la contribution des immigrants dans les communautés francophones et acadienne.
La 11e édition, la Semaine de l’immigration francophone (SIF) se déroulait du 5 au 11 novembre sous le thème Terre accueillante. Cette thématique encourage la valorisation des cultures et fait réfléchir sur la signification d’une terre accueillante pour chacun.
À cette occasion, le Carrefour communautaire francophone de London (CCFL), a organisé une réception le 4 novembre dernier.
« Cette année, la ville de London a accueilli beaucoup d’immigrants. Pour la SIF, nous avons donc décidé d’organiser un événement pour les nouveaux arrivants afin de leur parler du Canada, de ses peuples et leurs origines, ainsi que l’impact de l’immigration francophone aux niveaux culturel, social et économique », relate Christian Ayikwa, coordinateur du carrefour ethnoculturel du CCFL.
Une centaine d’immigrants sont venus, dont de nombreuses familles. Pour la majorité, ils sont sur le sol canadien depuis moins de six mois. Certains ne parlent pas encore bien les langues du pays alors deux interprètes étaient présents pour aider à transmettre les messages importants en langue swahili et en kinyarwanda.
« Nous avons choisi Sibylle Ugirase comme oratrice car elle possède une formation en coaching de vie et leadership. Nous voulions rendre l’interaction avec le public vivante et concrète pour eux. Mme Ugirase leur a expliqué les défis sociaux, culturels et économiques qu’engendrent le fait d’être francophone dans un milieu anglophone. Elle a aussi mis l’accent sur les opportunités et les avantages de parler le français dans le milieu scolaire ou de l’employabilité. Nous avons eu beaucoup de questions. Malheureusement certaines touchent des aspects dont nous n’avons ni la compétence, ni la qualité d’y répondre. Nous les transférons aux responsables d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada qui pourront en discuter avec eux. Également, deux francophones ont raconté leur expérience. L’un a expliqué les malentendus qui découlent de deux cultures différentes, ce qui n’est pas acceptable ici mais l’est pour l’autre et inversement.
La deuxième personne a souligné l’importance d’être flexible et de s’aligner au niveau de l’emploi, car plusieurs arrivent avec une idée en tête mais ce n’est pas forcément réalisable. Dans son cas, il a dû retourner aux études et faire une formation pour pouvoir exercer le métier qu’il voulait. Pour sa part, Guy Lallah Nguimeya, du Conseil scolaire catholique Providence, a donné les renseignements nécessaires concernant les coordonnées de écoles et les procédures d’inscription », conclut M. Ayikwa.
Pour terminer la rencontre, une collation a été offerte et les participants ont pu accéder à des vêtements gratuits que le CCFL a recueilli au cours de l’année.
Photo (CCFL) : Sibylle Ugirase a expliqué les défis qu’engendre le fait d’être francophone en milieu minoritaire.