Alexia Grousson
Le Centre communautaire francophone de Sarnia-Lambton (CCFSL) a proposé un tour de vélo, le 13 mai dernier, avec Sasha Jamieson, membre du conseil d’administration de l’organisme, et les jeunes de la 4e à la 12e année qui avaient un vélo et un casque de sécurité.
« Pendant la pandémie, comme la plupart des gens, je me suis retrouvée à vivre dans la peur. L’énergie qui ne quitte pas le corps devient stagnante. J’en ai eu assez d’avoir peur et j’ai décidé que si je voulais un changement, un vrai, je devrai pousser cette énergie hors de mon corps et la mettre en mouvement, explique Sasha Jamieson
« En Ontario, nous sommes richement dotés en eau potable. Le Canada possède l’un des plus grands approvisionnements renouvelables en eau douce, avec un accès à plus de 20 % de l’eau douce de surface du monde et à 7 % du débit d’eau renouvelable. Il se trouve que j’habite maintenant à cinq minutes de route du lac Huron, un des Grands Lacs, poursuit-elle.
« Vivant dans un pays riche et développé, avec accès à tout ce que je veux à portée de main, il est troublant de constater que certains Canadiens ne peuvent toujours pas ouvrir leur robinet pour obtenir de l’eau potable. En 2015, notre gouvernement avait promis de mettre fin à tous les avis à long terme sur la qualité de l’eau potable dans les réserves des Premières Nations d’ici mars 2021. Bien que certains progrès aient été réalisés au cours des dernières années, il y a toujours 29 avis à long terme, dont certains sont en place depuis plus de 25 ans. La crise de l’eau dans les communautés autochtones est complexe et inacceptable. »
« Personne ne comprend l’évolution des défis et des besoins plus que les personnes qui vivent sans eau potable et c’est pourquoi j’ai choisi de soutenir Water First pour cette balade. Water First est le principal organisme de bienfaisance au Canada qui se consacre à travailler avec les communautés autochtones pour relever les défis locaux liés à l’eau par l’éducation, la formation et une collaboration significative. Les infrastructures ne peuvent à elles seules résoudre la crise de l’eau; les personnes qui gèrent les systèmes sont essentielles.
« De nombreuses communautés autochtones au Canada ont identifié le besoin de personnel jeune, qualifié et local pour aider à résoudre les problèmes d’eau, de manière indépendante et à long terme. Cependant, il y a un manque d’opportunités disponibles localement pour que les jeunes adultes acquièrent les compétences et expériences pertinentes », ajoute Mme Jamieson.
Seulement deux jeunes ont participé à la sortie en vélo du 13 mai. Ils ont d’abord assisté à une présentation sur la sécurité à vélo et la vérification du casque par un membre du Service de police de Sarnia. Ils ont ensuite parcouru de 10 à 12 km, faisant quelques arrêts pour aller chercher de l’eau et jouer dans des parcs.
« Je suis fière d’être un membre du conseil d’administration du CCFSL. Nous chérissons la communauté francophone et travaillons à créer des expériences et des aventures auxquelles nous pouvons tous participer. L’engagement et la santé des jeunes sont très importants. Dans cet esprit, j’ai proposé la sortie pour s’assurer que les enfants passeraient du temps dans la nature et se familiarisent avec les magnifiques sentiers à Sarnia.
« Le 9 août, ma famille et moi partirons pour l’Île-du-Prince-Édouard où je traverserai la province à vélo, le long du Sentier de la Confédération, pour sensibiliser à cette cause.
Mon logo est un colibri avec une goutte d’eau parce que je résonne avec celui-ci dans une histoire ancienne du peuple Quechua au Pérou. Un colibri allait chercher des gouttes d’eau pour aider à éteindre un grand feu de forêt. Les autres animaux se moquaient de lui, mais l’oiseau a répondu : « Je fais ce que je peux ». C’est un rappel que nous pouvons tous faire de grandes choses et qu’il suffit d’une seule goutte pour déclencher une avalanche de changements », conclut-elle.
Photo : Sasha Jamieson