Le 15 février dernier, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) accueillaient en ligne des intervenants de partout dans la province pour amorcer une réflexion sur l’avenir de l’éducation postsecondaire en français.
Il s’agissait d’un des forums « régionaux » qui, d’un bout à l’autre du pays, rassemblent tous ceux qui veulent contribuer à jeter les bases des états généraux sur l’éducation en contexte francophone minoritaire qui se tiendront les 24 et 25 mars prochains.
L’éducation collégiale et universitaire en français est, en Ontario, en pleine mutation. D’entrée de jeu, les organisateurs de cet événement ont exprimé leur désir de paver la voie à des solutions systémiques et cohérentes pour faire en sorte que les francophones d’aujourd’hui et de demain aient accès à des programmes éducatifs dans leur langue.
Peter Hominuk, directeur général de l’AFO, présidait à cette rencontre.
Panel de discussion
Un panel de discussion figurait parmi les premiers points à l’ordre du jour et son animation fut confiée à Marie-Pierre Héroux, étudiante de 4e année en histoire à l’Université d’Ottawa.
Andrew Pennant, étudiant ontarien, et Mohammed El Mendri, étudiant international, ont offert le point de vue de la clientèle cible des efforts visant à développer le secteur postsecondaire en français.
Geneviève Grenier, vice-présidente au développement des membres chez Comptables professionnels agréés Canada et trésorière du Club canadien de Toronto, participait pour jeter un éclairage sur le marché de l’emploi.
Quant à Mélina Leroux, directrice générale de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), elle a parlé des attentes et besoins des élèves du secondaire lorsqu’ils considèrent leurs options pour la poursuite de leurs études.
Les résidents du Centre-Sud-Ouest s’expriment
Le panel terminé, des groupes ont été formés en fonction de la région d’appartenance des participants. Les échanges de celui du Centre-Sud-Ouest étaient modérés par Lynn Brouillette, présidente-directrice générale de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC).
En ce qui concerne les problèmes que rencontre le développement de l’éducation postsecondaire en français, les résidents du Centre-Sud-Ouest ont relevé plusieurs éléments : l’impossibilité de tout lancer en même temps, le petit bassin de clientèle, la concurrence entre institutions, les attentes trop élevées, etc.
Les participants ont aussi décrit ce qui caractériserait l’offre idéale de programmes pour leur région. Apprentissage expérientiel, partenariats entre institutions et entreprises ayant besoin d’employés francophones, partenariats entre différentes institutions, etc. : les réponses n’ont pas manqué.
Le groupe s’est également interrogé sur la façon d’encourager les jeunes à poursuivre leurs études en français. Quant aux pistes d’action prioritaires, elles incluaient une plus grande reconnaissance des crédits entre collèges et universités, le recrutement au sein des écoles d’immersion et la diffusion d’information sur les possibilités d’emploi offertes par la connaissance du français.
En après-midi, d’autres groupes ont été formés, cette fois sans appartenance régionale. La gouvernance (sa nature, son fonctionnement et ses acteurs-clés) et la mobilité étudiante (soit l’attrait exercé auprès des Franco-Ontariens, les francophones des autres provinces, les étudiants étrangers, les francophiles, etc.) étaient au menu des sujets abordés.
Le rapport final consacré à ce vaste exercice de consultation – qui n’est pas terminé – sera rédigé en octobre. Pour plus de détails, il suffit de consulter egpostsecondaire.ca.
PHOTO – Peter Hominuk, directeur général de l’AFO