Un Ontarien sur sept a un handicap. Pour certains, cette condition est bénigne, pour d’autres, elle nécessite un mode de vie qui lui est adapté en tout temps. Quoi qu’il en soit, avec le vieillissement de la population, la proportion de gens devant composer avec une limitation physique est appelée à augmenter. Tant les secteurs privé que public doivent donc se préparer en conséquence et peaufiner le travail qui a déjà été fait pour permettre aux personnes handicapées d’être membres à part entière de la société.
C’est dans cette perspective que la Ville de London a organisé, en octobre, une série de consultations publiques sur l’accessibilité aussi bien au sein des entreprises et organismes qu’en ce qui relève directement de la municipalité. Les gens étaient invités à partager leurs besoins, expériences, observations et suggestions.
C’est le comité consultatif sur l’accessibilité qui pilote cet exercice d’engagement de la population. Ce comité a pour fonction de faire des recommandations au conseil municipal en ce qui touche aux politiques ayant un impact sur le bien-être des personnes handicapées.
Pour conseiller en se basant sur les arguments les mieux étayés, il est préférable de colliger des données auprès de ceux qui sont les plus à même d’en fournir, comme l’explique Michael Dawthorne, le président du comité : « Il n’y a pas de meilleure source d’information que les personnes ayant une expérience vécue et celles qui les soutiennent. »
Les consultations se veulent des plus ouvertes, le but des organisateurs étant d’écouter et non pas d’offrir des solutions toutes faites. « C’est une opportunité pour les gens de prendre la parole, discuter des problèmes et nous aider à contribuer aux futures améliorations de l’accessibilité initiées par la Ville. Les événements sont conçus pour être interactifs et aucun sujet n’est exclu : transport, logement, emploi, participation civique. Nous voulons entendre la vérité pure et sans retouche, positive et négative, afin que nous puissions mieux faire une réelle différence », ajoute M. Dawthorne.
Pendant les rencontres, les participants, en équipes, prennent note de tout ce qu’ils jugent pertinents afin que le comité dispose d’une longue liste de leurs commentaires. Les gens ne se privent d’ailleurs pas pour faire part de ce qui pourra être utile à l’élaboration de politiques en matière d’accès aux loisirs, de logements adaptés, de recherche d’emploi, de transport en commun, etc. Plusieurs ont fait remarquer qu’il est encore nécessaire de sensibiliser le public à la réalité des gens handicapés.
Les prochaines consultations auront lieu le 12 octobre, à 18 h 30, au North London Optimist Community Centre (1345, rue Cheapside) et le 14 octobre, à 13 h 30, au South London Community Centre (1119, boulevard Jalna). Si quelqu’un souhaite participer mais requiert un service adapté, par exemple un interprète en langue des signes, il suffit de contacter le comité au 519-661-2489, poste 0835. Le rapport synthétisant les échanges de ces rencontres sera rendu public au début de 2018.
PHOTO : Michael Dawthorne souhaite la bienvenue à l’assistance au début de la consultation tenue à la Bibliothèque centrale.