Dans une lettre d’opinion publiée aujourd’hui, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) se déclarent « satisfaits à la première lecture » du projet de loi déposé le 19 novembre à l’Assemblée législative et établissant dans son annexe 43 les fondations de l’Université de l’Ontario français (UOF).
« On y trouve, dans la mission même de l’Université, une gouvernance ‘‘par et pour’’ les Franco-Ontariens qui répond aux demandes de la communauté. L’Université comblera les lacunes alarmantes d’offre de cours universitaires en français dans le Centre-Sud-Ouest, une communauté historiquement négligée », estiment le président de l’AFO Carol Jolin, le président de la FESFO Pablo Mhanna-Sandoval, ainsi que les coprésidents du RÉFO : Yacouba Condé, Josée Joliat et Jocelyn Leblanc.
Les partenaires de la première heure dans ce dossier disent toutefois rester vigilants quant à la dimension véritablement provinciale que devra endosser à terme l’institution. « Certes, si ce campus torontois est un pas important dans la bonne direction, il n’est pas la ligne d’arrivée. N’ayez aucun doute que nous redoublons d’efforts pour assurer que cette université – notre université! – rayonne à travers l’Ontario et la francophonie canadienne et internationale. »
L’exclusivité de l’enseignement universitaire en français à Toronto réclamée
Alors que le futur comité de mise en œuvre semblerait suivre la même logique que le comité de planification qui avait consulté la jeunesse sans l’asseoir à sa table, le triumvirat réclame à nouveau « que des représentants de la communauté, de la jeunesse et des étudiants siègent au comité de mise en œuvre. Nous rappelons aussi l’importance d’ouvrir les portes en 2020 afin de favoriser le partenariat avec le Collège Boréal. Mais surtout, nous soulignons que la gouvernance ‘‘par et pour’’ ne se limite pas à un territoire ou à une université. »
« Notre communauté demande, depuis plus de 40 ans, un projet d’envergure provinciale et vise non seulement la création de nouveaux campus, mais aussi la réappropriation de l’ensemble des programmes universitaires en français de la province. Afin d’accomplir cette mission, il est prioritaire que l’UOF reçoive, au minimum, dès son ouverture en 2020, l’exclusivité de l’enseignement universitaire en français à Toronto. Ce précédent est d’une importance inestimable pour la lutte dans le Nord et dans l’Est », concluent-ils, attendant « avec impatience » une réponse à leur demande de rencontre avec Deb Matthews, ministre de l’Enseignement supérieur, et lancent une consultation de la communauté francophone sur les réseaux sociaux.