L’ascension de Donald Trump à la présidence des États-Unis pourrait dissiper quelque peu les nuages qui s’étaient amoncelés au cours des dernières années sur les relations russo-américaines. Mais c’est peut-être justement ce récent relent de Guerre froide qui a inspiré les curateurs d’une des plus récentes expositions à la galerie McIntosh, à l’Université Western.
Intitulée Cold Front, cette exposition met en vedette des œuvres de six artistes ayant travaillé à London entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la dissolution de l’URSS.
John Boyle, Tom Benner, Greg Curnoe, Jack Chambers, Jamelie Hassan et Tony Urquhart se sont attaqués au conflit idéologique et aux tensions internationales qui ont caractérisé cette période. Souvent sous l’angle de la satire, ces artistes ont été inspirés par des thèmes généraux tels que la menace nucléaire et l’impérialisme américain, ou des évènements précis, tels que le procès de la Bande des quatre et la guerre du Vietnam.
Leur approche était caractérisée par le régionalisme, une école de pensée qui fait de l’environnement d’un artiste le terreau dans lequel s’enracinent ses œuvres. Plusieurs références au Canada se trouvent d’ailleurs ici et là dans ce qui est exposé. Qui plus est, la critique politique sous diverses formes est largement présente d’une œuvre à l’autre.
Illustration parfaite des tragédies émaillant l’histoire du genre humain, la guerre sous toutes ses coutures est un sujet d’inspiration inépuisable. Une autre exposition est également en montre à la galerie McIntosh, présentant cette fois le point de vue des Mohawks. L’artiste Shelley Niro explore en photos les différents conflits ayant ponctué l’histoire de son peuple dans Battlefields of My Ancestors. De la destruction des villages autochtones, dans l’État de New York, pendant la Révolution américaine, à la bataille de Vimy, pendant la Première Guerre mondiale, de nombreuses photos documentent les lieux ayant une importance culturelle et sociale pour les Mohawks. Une attention particulière est portée à l’héroïsme des femmes.
Deux expositions, mais qui chacune met en lumière la violence que les idées peuvent entraîner dans leur sillage. Une réflexion qui est toujours d’actualité.