C’est au Centre communautaire francophone que le Réseau-femmes conviait la population, le 8 mars dernier, pour venir écouter et s’entretenir avec Claudette Deshaies. À l’occasion de la Journée internationale de la femme, cette militante féministe, qui cumule une longue expérience auprès d’organismes francophones, s’est livrée sur sa vie et sa carrière.
Des francophones de tous âges, des femmes et quelques hommes aussi, étaient présents à cette causerie qui s’est déroulée dans une ambiance détendue.
Mme Deshaies a travaillé longtemps dans la fonction publique fédérale. À titre d’agente de programme au Secrétariat d’État, elle a œuvré pendant plusieurs années à Vancouver auprès d’organismes de langue française. À partir du milieu des années 1980, c’est au Programme de promotion de la femme qu’elle va se dévouer, un dénouement logique dans son cheminement personnel.
C’est par l’entremise de trois hommes que Claudette Deshaies a illustré son parcours. Personne n’est une île, et ses positions féministes sont en partie nées d’une dialectique avec les principaux hommes de sa vie. Son père lui a ainsi offert l’exemple d’un progressiste soucieux de l’éducation de sa fille et de son avancement socioprofessionnel. Les difficultés qui ont ponctué sa relation avec son ex-mari l’ont poussée à grandir au plan humain et à mettre en pratique ce qu’elle avait précédemment appris. Finalement, les années passées avec son conjoint suivant lui ont permis de constater la valeur des discussions marquées au sceau du respect et de la compréhension mutuelle, un élément essentiel pour amorcer des changements de société.
Mme Deshaies a évoqué les grands principes ayant guidé sa carrière et comment sa définition du féminisme a changé au cours de celle-ci. L’assistance était vivement intéressée par ses propos et lui a posé plusieurs questions.
Incidemment, il s’agissait aussi de l’activité du Réseau-femmes organisée dans le cadre de la Semaine française de Sarnia. Les participants ont socialisé autour d’un goûter et tous ont très apprécié cette occasion non seulement de faire connaissance avec une militante francophone de leur communauté, mais aussi de réfléchir en commun aux thématiques du féminisme.
Les femmes de la région auront d’autres occasions d’en apprendre sur divers sujets puisque le Réseau-femmes tient, le quatrième mercredi du mois et ce tant à Sarnia qu’à London, un « Entre nous », c’est-à-dire une séance d’information et de discussion autour d’un thème.

Photo : Des gens de tous âges ont assisté à la présentation.