Pour le prix d’une place de stationnement et moyennant un modeste don laissé à l’initiative du visiteur, le Musée de London donne accès à des gemmes insoupçonnées. Ses expositions présentement en montre, donnant aussi bien dans le domaine historique qu’artistique, en intéresseront plus d’un.

Jusqu’au 1er janvier, les visiteurs pourront méditer sur leurs habitudes de consommation et les impératifs commerciaux engendrant le consumérisme. Dans Out with the Old? Creating a « Throw-Away » Society, le musée donne l’occasion de jeter un coup d’oeil aux générations successives de divers objets de la vie quotidienne : balayeuse, télévision, radio, laveuse, etc.

L’exposition se veut une réflexion sur les arguments publicitaires employés par les entreprises pour écouler continuellement le même produit sur le marché, en développant la technologie, en créant des modes et en s’assurant de son obsolescence éventuelle. Les visiteurs plus âgés s’amuseront sans doute à reconnaître quelques objets d’antan.

Toujours dans la veine historique, le musée met à l’honneur une pratique que l’ordinateur et les téléphones portables ont bouleversée : l’écriture cursive. Dans Cursive! Reading and Writing the Old School Way, les visiteurs peuvent s’immerger jusqu’au 20 août 2017 dans cet art de tous les jours.
L’école, comme les artéfacts présentés le laissent entendre, a longtemps été le lieu de transmission privilégié pour cette manière d’écrire aussi élégante que pratique. Mais l’écriture cursive a aussi une longue histoire que l’exposition résume avec simplicité tout en illustrant l’importance de l’écrit dans les relations sociales.

TransAMERICAS : a sign, a situation, a concept regroupe de son côté le travail de 15 artistes offrant une image des Latino-Américains loin des clichés et des lieux communs. La photographie, la sculpture, la vidéo, le textile et les installations faites de matériaux divers servent de support à cette découverte non conventionnelle de ces cultures nées entre le Rio Grande et la Terre de Feu et qui aujourd’hui, par l’immigration, fleurissent aussi aux quatre coins de l’Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Le public a jusqu’au 11 décembre pour faire l’expérience de ce voyage dans l’art contemporain.

La pièce de résistance de cet automne est la volumineuse exposition The Desire to Acquire : London Collects. Jusqu’au 8 janvier, le musée y expose près de 200 œuvres réalisées sur une période d’environ 120 ans. Leur dénominateur commun est d’avoir été acquises par le musée grâce à la générosité de donateurs. On y retrouve une grande variété de goûts et d’intérêts, de sorte que chaque visiteur aura l’occasion de découvrir quelques perles qui l’interpelleront plus spécialement. Il s’agit d’œuvres canadiennes très représentatives des différents courants artistiques ayant caractérisé les arts plastiques.

Bref, pour une bouchée de pain, c’est un univers culturel fascinant qui s’ouvre aux résidents de London grâce à ces expositions offertes par ce musée que tous gagnent à connaître.

Philippe Thivierge