Une ligne téléphonique pour venir en aide à ceux qui souffrent d’un problème de santé mentale ou d’une dépendance? Voilà un service essentiel pour améliorer le sort des gens les plus vulnérables et peut-être même sauver des vies. Et si cette ligne est bilingue, chacun comprendra qu’il s’agit là d’une précieuse avancée dans le domaine des services destinés à la minorité de langue française. C’est pourquoi les francophones gagnent à connaître la ligne À l’écoute (connue en anglais sous le nom de Reach Out) qui s’appuie sur un large éventail d’expertises.
Nombreux sont ceux qui seront un jour affectés par un problème psychologique, parfois sans s’en apercevoir tant la terminologie médicale semble si souvent étrangère au quotidien du commun des mortels. Ainsi, le temps des Fêtes peut être particulièrement éprouvant pour les gens vivant dans la solitude ou ayant des difficultés avec leur famille. La mélancolie ou une profonde tristesse trouveront une oreille attentive à la ligne À l’écoute, entrée en service en août dernier et qui est accessible sans frais au 1-866-933-2023 pour les résidents de London et des comtés de Middlesex, Oxford et Elgin.
Le service a été conçu pour être le plus complet et le plus pratique. Il faut d’abord savoir qu’il est né d’un partenariat formé par quatre organismes : les Services de toxicomanie de Thames Valley et trois sections régionales de l’Association canadienne pour la santé mentale. À l’origine de cette initiative se trouve un rapport, fruit d’une série de consultations, dont une ciblant les francophones, qui recommandait entre autres l’instauration d’une ligne de soutien bilingue. Celle-ci a donc remplacé les lignes locales qui existaient jusque-là, assurant une meilleure coordination et une plus grande efficacité, et l’offre active des services en français y est la norme.
Comment cela fonctionne-t-il? C’est très simple. Il faut d’abord savoir que la ligne est accessible en tout temps, de jour comme de nuit. Les gens peuvent téléphoner pour eux-mêmes ou pour un proche et conserver leur anonymat s’ils le désirent. Les francophones se feront servir dans leur langue et tous les employés sont des intervenants du secteur de la santé. La ligne en est essentiellement une de référence et non de thérapie, c’est-à-dire que les employés peuvent conseiller les clients et passer du temps avec eux au téléphone pour les écouter et les réconforter si cela est nécessaire, mais les appelants seront aussitôt que possible référés à un service spécialisé.
Ainsi, les francophones seront mis en contact avec la navigatrice du programme de navigation du système de santé mentale et de toxicomanie. Ceux qui, sans être eux-mêmes atteints d’un problème de santé mentale ou de toxicomanie, veulent en savoir davantage sur ces sujets et les services offerts sont également les bienvenus.
Suzy Doucet-Simard, coordonnatrice des services en français au RLISS du Sud-Ouest, l’organisme public qui finance la ligne, et Karna Trentman, facilitatrice de l’accès coordonné de la région de Thames Valley, qui fut gestionnaire de projet lors de la mise en place de la ligne, invitent les francophones à ne pas hésiter à téléphoner s’ils en sentent le besoin.