Le mercredi 21 avril, le Réseau-femmes présentait un atelier sur la budgétisation des finances personnelles. Animée par Melissa Guérette, intervenante pour la région de Sarnia-Lambton, cette activité se voulait un survol de ce sujet épineux et une occasion d’échanges entre participantes.
Avoir l’oeil sur ses revenus et ses dépenses est une habitude qui est souvent recommandée et qui s’applique à un éventail de situations.
Invitées à s’exprimer à ce sujet, les participantes ont ainsi justifié leur présence à cet atelier par leur désir d’apprendre quelques astuces pour mieux gérer leur budget, par leur décision de fonder prochainement une entreprise, par leur difficulté à équilibrer leurs finances, etc.
Heureusement, la grande majorité se sentait à l’aise et confiante quant à leurs finances personnelles.
Cela dit, il est possible que cela reflète une attitude plutôt qu’un point de vue objectif. Comme l’a fait remarquer Mme Guérette, le ratio dette-revenu des ménages canadiens se chiffre à 175,4 % alors qu’il était de 66 % il y a une quarantaine d’années.
« En tant que société, nous acceptons de plus en plus les emprunts comme un élément normal des finances du ménage », a commenté l’intervenante. Qui plus est, selon la Banque du Canada, le nombre de Canadiens sérieusement endettés, c’est-à-dire ceux dont le ratio dette-revenu dépasse les 350 %, a même doublé entre 2005 et 2014.
Or, il appert que la plupart des gens continuent à se montrer raisonnables quant à leur train de vie. La part du lion des dépenses est accaparée par les frais liés au logement, soit 29,3 %, et le reste est largement constitué de ce qui relève des besoins essentiels : alimentation, transport, dépenses courantes, etc.
Peu de grandes dépenses folles, donc. Cependant, plusieurs personnes, sans que ce soit nécessaire, vivent à crédit sur une base régulière, succombant aux petits plaisirs de la consommation.
« Chaque paye est déjà dépensée quand on vit comme cela et ça ne laisse pas de place aux « chocs » qui peuvent arriver », a commenté Melissa Guérette.
Pour s’aider à faire un budget et conserver sa volonté de le respecter, l’intervenante a suggéré d’obtenir le soutien de quelqu’un, que ce soit un professionnel ou simplement un parent ou un ami ayant plus d’expérience en la matière.
Mais surtout, elle a proposé d’examiner et de revoir certaines attitudes face à la façon dont chacun dépense son argent : mille et une dépenses en apparence anodine finissent par constituer un montant étonnamment élevé.
Pourquoi faire un budget? Les raisons ne manquent pas : réduire les coûts et économiser davantage, épargner, rembourser les dettes plus facilement, planifier un achat important, réduire son stress, etc.
« Lorsqu’on a un budget, on apprend beaucoup sur nous-mêmes », selon Mme Guérette. En effet, à chaque dollar dépensé correspond souvent un choix, une habitude, un goût particulier. Se faire un budget permet de constater où va l’argent et constitue le point de départ d’un travail de réflexion quant à ses priorités.
Diverses ressources en ligne ont ensuite été présentées aux participantes qui elles aussi avaient quelques suggestions à ce propos. Des applications à télécharger conçues pour faciliter la gestion du budget familial et des sites Web proposant des grilles de calcul par catégories de dépenses ont alimenté la discussion.
Plusieurs autres avenues ont également été explorées pour économiser de l’argent : rechercher les services gratuits, accumuler des points grâce aux programmes de fidélité, profiter des soldes de fin de saison, etc.
Une suite sera vraisemblablement donnée à cet atelier pour décortiquer plus en détail toutes les facettes de cette vaste question qu’est la gestion des finances personnelles.