Ça et là dans le sud de la province, les célébrations du Jour des Franco-Ontariens sont malheureusement tombées à l’eau. Jeu de mot facile, certes, mais de circonstance considérant la météo défavorable. Or, à London, le « plan B » a pris le relais et, plutôt que de festoyer dans le parc Victoria, c’est à deux pas, au Centennial Hall, que les centaines de jeunes participants ont été rassemblés par les organisateurs de l’événement.

Question de réchauffer l’assistance, c’est avec une séance de Zumba que les élèves ont été accueillis. Fidèles à la tradition, la plupart avaient pris soin de se vêtir en vert et blanc, certains allant jusqu’à se costumer avec des accessoires sans grand rapport avec le Jour des Franco-Ontariens mais qui en arboraient néanmoins les couleurs symboliques. C’est en dansant et en blaguant avec leurs amis que les jeunes ont attendu le lancement officiel des festivités et l’énergie débridée qui régnait dans la salle allait demeurer jusqu’à la fin.

Heureusement, cette année, les organisateurs avaient décidé de ne pas s’attarder à faire de longs discours. Seuls Melody Pilon et Matt Brown se sont adressés à l’assistance, l’agente de liaison culturelle au Centre communautaire régionale de London pour inviter les écoles à se manifester et le maire pour rappeler à tous l’importance du bilinguisme. Après ces quelques mots, c’est la musique qui a pris toute la place.

Rémi Pagé et Thierry Goulet, un duo de musiciens, ont entamé leur spectacle avec un incontournable en pareilles circonstances : la chanson Mon beau drapeau. Cette lente mélodie a aussitôt cédé le pas à une pièce instrumentale endiablée, à la suite de quoi les deux artistes ont résumé le programme de la prochaine heure : chanter, danser et s’amuser!

Le spectacle s’est révélé fidèle aux attentes qu’il avait créées. D’ailleurs, MM. Pagé et Goulet ne sont pas demeurés longtemps seuls sur scène, ayant une surprise à présenter à l’assistance : une démonstration de gigue par deux élèves, Ethan Eyles et Sophie Mutch. Étonnant le public avec leur savoir-faire, ces derniers ont rivalisé d’adresse pour faire revivre pendant quelques instants cette danse d’autrefois.

Dans la salle, les jeunes improvisaient leurs propres danses entre mille facéties. Rémi Pagé et Thierry Goulet procédaient dans le même temps à un véritable tour d’horizon du répertoire folklorique, alternant entre les chansons à répondre, les airs traditionnels et les rythmes d’antan à la guitare, au violon et à l’harmonica. Mais c’est par une pièce contemporaine qu’ils ont conclu leur concert et du même coup les célébrations : Notre place, l’hymne des Franco-Ontariens.

Toute bonne chose a une fin et l’heure de retrouver les bancs d’écoles avait sonné. Arrivés sous la pluie, les jeunes sont également repartis sous l’averse mais leur journée n’en avait pas moins été ensoleillée par la musique et la bonne humeur qu’elle portait.

 

PHOTO: « Notre place, aujourd’hui et demain… »