Pour certaines familles privilégiées, vacances d’été signifient aller à la plage, partir en voyage, faire du camping et faire toutes sortes de choses formidables; pour d’autres, c’est aller chez les grands-parents, la famille, dans une autre ville ou province ou même aller à l’étranger.
Par contre, pour les enfants dont les parents travaillent tout l’été, qui n’ont pas de famille dans les environs et pour ceux qui ont de jeunes frères et sœurs, les activités sont limitées.
Les parents ne peuvent pas être au four et au moulin. Pour ces jeunes, surtout ceux âgés de 11 à 15 ans, il n’y a pas beaucoup d’activités abordables organisées et ils ne sont pas assez grands pour travailler non plus.
Alors pour eux, les journées passent et se ressemblent, et ils s‘occupent à jouer un peu trop aux jeux vidéo, à utiliser leur portable (s’ils en ont un) et les médias sociaux. Si les parents désapprouvent ces passe-temps, encore faut-il leur proposer des alternatives épanouissantes, à moindre frais.
Heureusement, le Carrefour communautaire francophone de London (CCFL) a offert cette année un camp de vacances en juillet et août.
Le camp était, au départ, pour les enfants âgés de 10 à 15 ans, mais bien sûr il y avait un petit nombre d’enfants plus jeunes qui ne voulaient pas se séparer de leurs grands frères et grandes sœurs de 10 ans et plus.
Les enfants ont bénéficié d’activités physiques, intellectuelles, éducationnelles et amusantes en français, joignant ainsi l’utile à l’agréable. Des organisateurs et animateurs passionnés, qui ont pour but le développement complet et le bien-être des enfants, ont tout fait pour que le camp soit une expérience mémorable et ils y ont réussi.
Les jeunes ont pratiqué notamment le taekwondo, le hand-ball, le soccer, le basket-ball, la course à pied, la gymnastique, la marche et autres. Un moniteur de sport certifié, très qualifié et ayant des années d’expérience dans l’enseignement de plusieurs sports à haut niveau, a animé les sessions et présenté aux enfants des sports nouveaux tels que le hand-ball ou le taekwondo. Les enfants faisaient chaque jour plusieurs heures d’activités physiques tout en s’amusant.
Le sport et toutes les activités étaient en français. D’un point de vue linguistique, pratiquer le français dans des situations variées et authentiques, et de façon régulière, est l’une des meilleures façons d’apprendre et d’améliorer la langue. De nombreux élèves qui vont dans une école francophone ne parlent pas le français à la maison. Même ceux qui le parlent à la maison parlent l’anglais le reste du temps, si bien que tous les enfants ont besoin de parler le français le plus possible. La possibilité de continuer à parler le français pendant l’été est donc un avantage indéniable pour tous.
Pour développer des connaissances générales et réfléchir à des points qui concernent tous les participants, des invités ont animé des ateliers sur des sujets variés : la francophonie, la nourriture saine, le sommeil, la gestion du stress… Une professeure de français a organisé un atelier de grammaire française et deux jeunes auteurs ont partagé leurs expériences en création et écriture.
Les enfants sont allés plusieurs fois à la piscine et des sorties ont été organisées. Ils sont allés à Skyzone et à EastPark. Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils se rendaient dans ces lieux et ils s’en sont donné à cœur joie. Ils ont pu, notamment, sauter sur des trampolines, faire de l’escalade, du karting et conduire des auto-tamponneuses.
D’un point de vue social, les participants pouvaient faire du bricolage ou du dessin et avaient un peu de temps libre pour faire ce qu’ils souhaitaient. Ils pouvaient par exemple jouer au hockey sur table, au babyfoot, au Jenga ou à des jeux de société avec des enfants de tous les âges, de différentes écoles et de différentes origines ethniques. Les enfants sont plurilingues et ont des compétences pluriculturelles. Ils ont également des points en commun : ils parlent tous le français à un haut niveau, ils vont dans une école francophone, ils comprennent des cultures différentes (francophones, anglophones et autres) et ils font partie de la communauté de langue française de London.
Au fil des jours, des amitiés se sont formées et certains étaient tristes que le camp se termine.
La participation des enfants est la preuve même de son succès. Le camp, qui était au départ prévu pour une trentaine d’enfants, en a accueilli presque le double et peu d’entre eux manquaient car ils attendaient avec impatience d’y retourner le lendemain.
Le CCFL organise des activités sportives et culturelles pendant l’année scolaire. Les « CCFLois » pourront en continuer certaines après l’école tels que le soccer, le volley-ball, le basket-ball ou le ping-pong et ainsi retrouver les amis qui ne vont pas dans la même école.
Merci aux membres de l’équipe du CCFL pour tout ce que vous faites pour la communauté francophone et francophile et en particulier pour nos enfants!
SOURCE: Nadine de Moras. (L’auteure est professeure agrégée au Brescia University College, une institution affiliée à l’Université Western.)
PHOTO: Un dîner en plein air pour les jeunes du camp