Pour sa plus récente édition des Prix de la Francophonie de l’Ontario, trois femmes exceptionnelles ont été honorées le vendredi 23 octobre dans le cadre du Grand rassemblement de l’Assemblée de la francophonie ontarienne tenu à Toronto. D’ailleurs, de nombreux politiciens, hauts fonctionnaires, invités de marque et représentants d’associations francophones étaient présents ce soir-là. Remis tous les deux ans, ces Prix honorent un francophone, un francophile et un jeunes francophone ou francophile (âgés de moins de 25 ans) qui ont contribué de façon remarquable à l’avancement et à la vitalité de la communauté francophone de l’Ontario. Cette année, la passion, la détermination et le travail continu de Mariette Carrier-Fraser (prix Francophone), de Mary Cruden (prix Francophile) et Rym Ben Berrah (prix Jeune francophone) leur ont assuré une place au sein du cercle des récipiendaires de ces prix prestigieux. C’est la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, qui a remis le prix à chacune des lauréates.

Mariette Carrier-Fraser

Récipiendaire du Prix de la personnalité francophone, Mariette Carrier-Fraser était « extrêmement honorée » de voir que sa province lui rendait hommage pour le travail qu’elle avait accompli. « Cet honneur pour ce que j’ai fait, dit-elle, ne me revient pas à moi, à moi seule. C’est impossible car dans ma carrière, j’ai toujours eu des gens à côté, devant, derrière et autour de moi. » Originaire de Hearst, la lauréate a souligné la détermination de ceux et celles qui l’ont accompagnée le long de son parcours : « Merci de ce que vous faites tous les jours de votre vie ». L’ancienne présidente de l’AFO reconnaît qu’il reste beaucoup de travail à faire mais « regardez où nous sommes rendus 400 ans plus tard », ce qui lui a valu un tonnerre d’applaudissements.

Mary Cruden

Le Prix pour la personne francophile a été remis à Mary Cruden, présidente de Canadian Parents for French depuis 2012 et membre de son conseil d’administration depuis 2008. « Mon activisme pour le bilinguisme a débuté comme maman au foyer, mentionne cette francophile dans l’âme. Je voulais m’assurer que mes enfants aient une bonne base en français. » Selon sa vision, le bilinguisme est la force de notre pays et « chacun devrait avoir la chance de vivre la pleine expérience d’être Canadien ». Mme Cruden veut faire de l’Ontario « un leader de l’apprentissage de la langue seconde » sous le leadership de Mme Griffore, sous-ministre adjointe au ministère ontarien de l’Éducation, Division de l’éducation en langue française. Elle s’est dite inspirée par la vision et la détermination exemplaires de l’AFO et a conclu son allocution en reprenant les mots du président de l’organisme Denis Vaillancourt : « Ensemble, bâtissons notre avenir ».

Rym Ben Berrah

Étudiante impliquée et passionnée par les dossiers importants tels que l’accessibilité au postsecondaire, la langue française, l’immigration, la stabilité économique et culturelle des immigrants et la santé mentale. Rym Ben Berrah représente l’avenir de la jeunesse francophone en Ontario. Celle qui a fait ses études au collège de La Cité où elle s’est vivement impliquée au conseil étudiant et qui fréquente maintenant l’Université d’Ottawa affirme que « c’est un grand honneur de recevoir ce prix ». La récipiendaire a toujours été fière « de faire entendre la voix de la jeunesse, la mienne ». Cette fière Franco-Ontarienne originaire de l’Afrique du Nord prend ses décisions avec le cœur : « Je n’ai pas de limite lorsqu’il s’agit de donner mon temps aux causes qui me sont chères ». Co-présidente du Regroupement étudiant franco-ontarien, Rym Ben Berrah, tient à remercier « tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’éducation et qui forment la jeunesse et qui priorisent le dossier des minorités ». 

Photo: Les récipiendaires et leurs proposeurs. De gauche à droite : Lise Bourgeois (collège La Cité), Rym Ben Berrah (prix Jeune francophone), la ministre Madeleine Meilleur, Bernard Leduc (hôpital Montfort), Mariette Carrier-Fraser (prix Francophone), Glenn O’Farrell (Groupe Média TFO) et Mary Cruden (Prix Francophile).