Le Réseau-femmes du sud-ouest de l’Ontario (RFSOO) tenait un kiosque d’information au centre commercial Devonshire de Windsor le 26 octobre dernier afin de distribuer de l’information destinée à prévenir la violence envers les femmes.

Cette campagne annuelle, qui se tenait depuis quelques années dans les locaux de la Bibliothèque centrale, se passait récemment au centre commercial, ce qui représentait une occasion de sensibiliser une nouvelle clientèle. 

Comme le souligne Élizabeth Brito, intervenante communautaire auprès des clientèles du Réseau-femmes, l’initiative s’est avérée un véritable succès : « Selon moi, environ 400 personnes se sont arrêtées à notre kiosque aujourd’hui pour recevoir de l’information sur la violence domestique ». 

Selon Mme Brito et Adelina Trottier du Centre multiculturel de Windsor, il y a quatre étapes qui peuvent mener à une situation d’abus et de violence, soit-elle verbale, psychologique ou physique. Il y a d’abord une phase au cours de laquelle l’abuseur induit la confiance en agissant en mode séduction créant ainsi une illusion de confiance. 

« Tôt ou tard, la victime se retrouve isolée des siens, l’abuseur assurant ainsi son contrôle de la situation et c’est à partir de là que l’on passe à la phase de menace et, éventuellement, aux abus et à la violence. » Pendant que tout cela se produit, les parents, amis ou voisins se rendent bien compte que quelque chose cloche dans cette relation et devinent, interprètent ce qui est en train de survenir. 

Pour aider la victime, il devient crucial que quelqu’un dans son entourage trouve le courage de l’approcher et de lui laisser savoir qu’il est au courant de ce qui se passe et qu’il est prêt à l’aider à s’en sortir. 

Selon plusieurs études, c’est souvent à cette étape que se fait la différence pour la victime entre se prendre en mains pour s’extirper de cette relation nocive en identifiant les actions à poser ou continuer à subir les abus. 

Le RFSOO offre également  un service d’information juridique gratuit en droit de la famille pour les personnes d’expression française. Ce service vient compléter ceux offerts par la Clinique juridique bilingue.

Photo: Adelina Trottier et Élizabeth Brito