L’ancien directeur général du Carrefour communautaire francophone de London Jean-Pierre Cantin, qui a pris sa retraite l’an dernier, est toujours actif au sein de la communauté où il siège sur plusieurs comités.
Un de ces comités lui tient particulièrement à cœur : le Partenariat local en immigration pour London et Middlesex (Partenariat) dont il fait partie du Conseil central. Il assume d’ailleurs la présidence du sous-Conseil sur l’éducation dont le mandat est notamment d’améliorer la compréhension et l’acceptation des nouveaux arrivants et immigrants dans la communauté scolaire.
Le Partenariat a mis sur pied un groupe de recherche qui a élaboré des mini capsules d’information sur la situation et l’impact des immigrants à London. M. Cantin a traduit ces capsules en français pour le bénéfice de la communauté francophone de London. En voici deux préparées par le Groupe de travail sur le partage des faits du Partenariat.
Saviez-vous que les immigrants et les membres des minorités visibles nés au Canada réussissent davantage leurs études universitaires et collégiales que les minorités non visibles?
On dénote que 40 % des immigrants des minorités visibles ont un baccalauréat ou plus, comparativement à 28 % des immigrants des minorités non visibles. Le pourcentage d’immigrants appartenant à une minorité visible ayant fait des études collégiales, un cégep, un autre établissement d’enseignement non universitaire, une université ou un établissement d’enseignement supérieur est beaucoup plus élevé (61 %) que celui des personnes n’appartenant pas à une minorité visible (55 %).
Pour les personnes dont la langue maternelle n’est pas une langue officielle, les enfants sont plus susceptibles de connaître l’anglais ou le français.
Parmi la population de London ayant une langue maternelle non officielle, le pourcentage de personnes ayant une connaissance de l’anglais ou du français est plus élevé chez les enfants d’âge scolaire que chez les adultes. La langue maternelle est la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise par la personne.
Parmi ceux dont la langue maternelle est l’arabe, environ 10 % ne connaissent ni l’anglais, ni le français. Ce pourcentage est plus faible (de 5 à 9 %) chez les enfants d’âge scolaire. Chez les Portugais et les Polonais, tous les enfants d’âge scolaire connaissent une langue officielle.
La tendance est similaire pour toutes les autres langues maternelles non officielles, à l’exception du coréen où 10 % des jeunes enfants ne connaissent ni l’anglais, ni le français, alors que la moyenne est de 9 % pour tous les âges.
La population de London s’est diversifiée. Par exemple, au cours de l’année scolaire 2021-2022, le Thames Valley District School Board comptait 2657 élèves internationaux et nouveaux arrivants dont 1019 d’entre eux étaient nouveaux pour le Conseil au cours de cette année scolaire, les autres revenant de la ou des années scolaires précédentes.
Ces élèves, qui étaient inscrits dans 126 écoles à travers le district, représentent 98 pays. Les informations sur la langue maternelle pourraient être utiles pour déterminer la langue à privilégier, autre que l’anglais ou le français, pour mieux aider les élèves.
Source : Partenariat local en immigration pour London et Middlesex
Photo (archives L’Action) : Jean-Pierre Cantin