Dans un effort pour mettre à jour et améliorer le système de transport en commun à London, deux idées s’affrontent depuis des mois : doter la ville d’un train léger sur rail ou d’autobus à haut niveau de service. Cette dernière option semble peu à peu gagner la faveur du conseil municipal et des fonctionnaires de la ville. Mais quelle est la différence entre les deux?
Un train léger sur rail se caractérise par sa vitesse inférieure à celle d’un train ou un métro mais supérieure à celle d’un tramway. Si les dénivellations du terrain l’exigent, il peut rouler aussi bien en surface que sous terre à la manière d’un métro classique. Ce système a le mérite de ne pas être entravé par les embouteillages mais il vient avec une facture salée. Ainsi, même en le combinant avec les parcours d’autobus, il coûterait 880 millions $ à aménager à London.
Un autobus à haut niveau de service se distingue par ses très fréquents passages. Il n’est pas rare qu’un système de ce type établisse, pour un arrêt donné, un passage à toutes les 5 minutes aux heures de pointe et à toutes les 10 ou
15 minutes en périodes creuses. Le système ne se résume pas qu’à un plus grand nombre d’autobus : des changements peuvent être apportés au réseau routier, telle la création de voies réservées et la mise en place d’une priorité aux feux de circulation. À London, pareil système coûterait 500 millions $.
Dans la semaine du 1er mai, deux réunions des conseillers municipaux ont mis en lumière la défaveur croissante dans laquelle est tombée l’option du train léger, pourtant favorite il y a quelques mois. Ce ne sont pas seulement l’étude des coûts qui a tempéré la ferveur des conseillers : le fait que le nombre d’utilisateurs du transport en commun soit sur le déclin a été un autre facteur pris en considération. Ceci est d’autant plus préoccupant que, dans l’état actuel des choses, le réseau d’autobus parvient à s’autofinancer à hauteur de 50 % tandis qu’un système hybride combinant autobus et train léger n’y parviendrait qu’à 35 %. Qui plus est, il est facile d’implanter peu à peu et de modifier au besoin le nombre et le trajet des autobus tandis qu’un train ne présente pas la même souplesse.
Le conseil municipal tâchera de consulter la population avant de présenter, en juin, un plan aux gouvernements provincial et fédéral, partenaires indispensables pour ce type d’investissement majeur, peu importe l’option retenue.
Photo: Le réseau d’autobus parvient à s’autofinancer à hauteur de 50 %.