Il n’aura pas fallu longtemps à l’équipe du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) pour constituer une équipe de Travailleurs d’établissement dans les écoles (TÉÉ). En effet, deux semaines à peine après la rentrée scolaire, soit le 19 septembre, Alain Kazadi, Kelly Nivongabo et Nanette Kazadi commençaient à tenir des ateliers avec les élèves nouvellement arrivés dans la région de London.
Pour Valerie Hodgins du CCFWEK, la décision du centre communautaire de prendre la relève de l’ACFO London-Sarnia comme fournisseur du service TÉÉ jusqu’au 31 mars prochain se traduit par la nécessité de faire quelques déplacements par semaine du côté de London pour veiller à ce que les activités de l’équipe partent sur un bon pied.
« On a décidé de partir avec une feuille blanche », c’est-à-dire de tout rebâtir. Le mandat de l’équipe TÉÉ couvre les écoles élémentaires et secondaires des conseils de langue française (Viamonde et Providence) à London, Woodstock et à Sarnia également. L’équipe apportera son soutien aux élèves nouvellement arrivés au pays afin de les accompagner dans leur démarche d’intégration au système scolaire et à leur milieu d’accueil également.
La clé du succès réside pour une bonne part dans le choix des intervenants qui seront en contact avec les élèves. La réalité de l’immigration n’étant pas la même partout dans la province, il convient de sélectionner des personnes qui pourront facilement établir le contact avec les jeunes arrivants qui s’intègrent dans le système scolaire.
Ainsi, dans la région de London, une bonne partie de ces jeunes proviennent d’Afrique. L’équipe est donc composée d’intervenants provenant de ce continent. Ces derniers sont bilingues et capables en plus de parler certaines langues du continent africain, dont l’arabe. Il s’agit d’un défi particulier, car les intervenants doivent également avoir la formation et les qualités d’interaction nécessaires pour établir la confiance avec les élèves.
« À ce jour, nous avons déjà tenu deux ateliers et la réponse a été bonne. Le premier portait sur l’hygiène corporelle et sur les codes vestimentaires. Le second était axé sur l’importance d’une bonne alimentation et sur le contenu de la boîte à lunch. Nos participants ont appris à faire un sandwich à la viande. Ils ont découvert le goût de la moutarde et de la mayonnaise, quelque chose de très différent pour eux, ce qui a provoqué quelques grimaces. »
Au cours des huit prochains mois donc, l’équipe de London pourra profiter de l’expérience acquise à Windsor depuis la mise en place de ce programme parrainé par Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada. Le 1er avril, un organisme de la région de London prendra le relais.
Daniel Richard