Le 9 août dernier, le camp de théâtre du Centre communautaire régional de London (CCRL) s’est conclu au Wolf Performance Hall. C’est là qu’en soirée, les jeunes participants et les animateurs qui les encadraient ont présenté leur pièce intitulée Le banc. À leur grande satisfaction – et pour faire monter leur trac d’un cran –, le public était plus nombreux que ce à quoi ils s’attendaient.
Avant de passer à la pièce proprement dite, les jeunes se sont livrés à une démonstration d’un match d’improvisation. Ce loisir né au Québec mais qui a depuis fait des émules dans le monde entier figure très souvent au curriculum vitae des comédiens amateurs et professionnels. Dans les écoles, il n’est d’ailleurs pas rare que les membres de la troupe de théâtre s’y adonnent avec enthousiasme.
Divisés en équipe, les jeunes ont donc improvisé pendant quelques minutes en fonction de diverses thématiques : « Un voyage au Nunavut », « L’huile de pétrole magique de l’Alberta », « Le jour où le Canada s’est rendu à la Coupe du Monde », etc. Avec des cartons de couleur qui leur avaient été distribués, les membres de l’assistance votaient pour l’équipe qui, selon eux, avait relevé le défi avec le plus de brio.
Cette incursion dans le domaine de l’« impro » terminée, c’est le théâtre qui a immédiatement pris la relève. Après avoir peaufiné leur jeu et répété leur pièce dans le gymnase du Centre Desloges pendant un mois, les jeunes ont enfin eu l’occasion de performer sur scène. Les spectateurs ont alors pu découvrir les efforts investis par les participants au camp du CCRL dans l’élaboration de la mise en scène, la création des dialogues et la confection des costumes et accessoires.
La pièce Le banc était constituée d’une suite de tableaux et de saynètes. Un banc, animé d’un esprit pour le moins caustique et capable de parler, est récupéré sur la Lune par les premiers astronautes franco-ontariens. Sur Terre, il est témoin des péripéties de divers personnages qu’il commente et au sein desquelles il interfère parfois. Les époques se succèdent et, avec elles, les dynamiques sociales et les réalités qui les accompagnent.
Sept jeunes participaient au camp cette année : Ivy Sutherland, Abigaelle Tshilongo, Brooke-Lynn Forgêt, Brillante Nsabimana, Vanessa Cyuzuzu, Thomas Tekeste et Eliana Tekeste. Sur scène et en coulisse, ils ont pu compter sur le soutien des quatre animateurs : Kessy Bellot, Loïs Mang-Benza, Daussy Ntirwihisha et Jamy Sousa, ce dernier occupant également la fonction de superviseur. Quant à la coordonnatrice du camp, Melody Pilon Fletcher, elle ne s’est pas cantonnée dans un rôle purement administratif puisqu’elle a aussi prêté sa voix au banc.
Mission accomplie, donc, pour tous ceux qui ont contribué à cette œuvre.