L’année 2020-2021 sera sans doute à oublier pour la grande majorité des organismes. En revanche, l’année administrative précédente, qui se terminait en mars au moment du plongeon dans l’inconnu causé par le coronavirus, s’est caractérisée par des avancées et des réalisations de toutes sortes.
C’est justement cette année précédant la débâcle que le Carrefour communautaire francophone de London (CCFL) a examiné à la loupe à l’occasion de son assemblée générale annuelle (AGA) du mercredi 28 octobre.
Après quelques mots de bienvenue du président Paul Levac et les salutations offertes par le conseil municipal par l’entremise de la conseillère Arielle Kayabaga, l’assistance est entrée de plain-pied dans le vif du sujet.
L’argent étant, pour ainsi dire, le nerf de la guerre, le rapport financier constitue toujours un élément des plus importants à l’ordre du jour d’une AGA. L’assistance a appris, lors de sa présentation, que le CCFL avait connu une diminution de ses produits de 4 % et une diminution de ses charges de 1 %. Malgré tout, l’organisme a réussi à dégager un excédent après amortissement de 96 000 $, ce qui s’inscrit dans la continuité des pratiques qu’il s’est imposé au cours des dernières années avec l’assentiment de ses bailleurs de fonds. En effet, le CCFL s’est lancé le défi de se doter de son propre bâtiment, un projet de longue haleine qui requiert une mise de fond importante.
M. Levac a par la suite fait lecture du rapport de la présidence. « Le succès du CCFL continuera à reposer sur la pleine collaboration de chacun des membres de l’équipe du personnel. Sans eux et sans elles, le CCFL ne serait pas ce qu’il est et n’aurait pas le succès qu’on lui connaît », a-t-il entre autres déclaré.
Le président a aussi fait remarquer que cette AGA marquait le départ de trois membres du conseil d’administration, soit Julie Chalykoff, Bernard Goure et Raoul Manga, qui ont donné de leur temps et de leur énergie pendant plusieurs années à l’organisme.
Vint ensuite le rapport de la direction générale.
« L’année 2019-2020 a été une année de consolidation mais aussi de croissance dans certains secteurs, a commenté Jean-Pierre Cantin. Nous avons pu renouveler notre entente de contribution avec Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada pour les prochains cinq ans ce qui, combiné aux revenus générés par notre programme Avant et après l’école « L’Escale » qui continue sa croissance, assure du même coup une stabilité financière pérenne à votre Carrefour communautaire.
L’appui indéfectible de Patrimoine canadien et de Service Canada a également été une source importante de stabilité. Certaines subventions n’ont pu cependant être renouvelées à cause de l’annulation de certains programmes provinciaux. Nous espérons pouvoir compter sur de nouveaux programmes provinciaux dans un avenir prochain. »
Le directeur général a aussi fait état des bouleversements occasionnés par la COVID-19. Même s’il se montre optimiste quant au long terme, M. Cantin n’a pas caché que les derniers mois ont été difficiles. Les activités du CCFL demeurent limitées mais le personnel a appris à composer avec l’incertitude et la réglementation sanitaire.
À ce propos, pour ceux qui se posent la question, il n’y aura pas de souper des Fêtes cette année mais une activité virtuelle s’y substituera.
Pour faire le sommaire des activités et réalisations du CCFL, une vidéo a été présentée. L’assistance à l’AGA a pu alors constater la variété de la programmation de l’organisme divisé en six départements : L’Escale, travailleurs en établissement dans les écoles et connexions communautaires, sports et danses, Carrefour des adultes et aînés francophones, Carrefour ethnoculturel, liaison communautaire et culturelle.
Quelques minutes ont été accordées à Blandine Lesage, représentante du Sud-Ouest à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), pour qu’elle présente les grandes lignes du plan stratégique communautaire. Comme Mme Lesage l’a souligné, il ne s’agit pas tant du plan de l’AFO que de celui de l’ensemble des organismes franco-ontariens. Invités à le mettre en œuvre, les organismes évolueront ainsi en synergie dans la poursuite d’objectifs communs.
Des élections étaient à l’ordre du jour de l’AGA. Les trois candidats ont été élus par acclamation. Il s’agit de Monique Castonguay et Jean-Pierre St-Maurice, qui font leur entrée au conseil d’administration, et Solveig Isabel-Doyon, réélue pour un nouveau mandat. Ils rejoindront Paul Levac, Philippe Morin, Faïrouze Touni, Natalie Doucet et Laurent Ruffo-Caracchini dont les postes n’étaient pas en élection.
L’AGA s’est conclue par ce qui, en l’absence de pandémie, aurait été le gala Franco-Or. En effet, le CCFL et ses partenaires souhaitaient, l’an dernier, mettre sur pied un événement d’envergure qui aurait permis de rendre hommage à des francophones qui s’impliquent généreusement pour la vitalité de leur communauté. Les circonstances ont hélas contraint les organisateurs à se contenter de la production d’une vidéo faisant la présentation des récipiendaires.
Dans la catégorie Personnel scolaire, ce sont Johanne Mayer Hyland, Jamy Sousa, Élyse Martel, Natalie Doucet, Chantal Davies, Sandy O’Neill, Thérèse Dupuis et Guilène Fotso qui se sont distingués. Dans la catégorie Élèves de la 9e à la 12e année, Loïs Mang-Benza, Norika Niyngeko, Sami Giraldon, Andréanne Plamondon et Dylan Baker ont remporté la palme. Finalement, dans la catégorie Communautaire, Julie Chalykoff, Patricia Beauregard, Godelive Milamdo, Rita Grégoire, Violette Poirier Beckhoff et Julia Boutilier ont vu leur engagement être salué.
Dommage que cet événement ne se soit pas déroulé en présentiel. Quoi qu’il en soit, la communauté francophone de London continue à relever le défi de la pandémie en attendant de meilleurs jours.
PHOTO – Les employés de l’année administrative 2019-2020.