Le 1er juin dernier, l’Entité 1, en partenariat avec le Centre communautaire régional de London (CCRL), conviait les francophones à son assemblée générale annuelle (AGA) de même qu’à une agréable soirée d’information sur les projets en cours en matière de santé. Comme la dernière AGA de l’organisme avait été organisée à Windsor, c’est cette fois à London que son conseil d’administration (CA) a choisi de se rassembler, question d’alterner entre les différentes communautés de son vaste territoire.

Au chapitre des finances, le rapport à cet effet, lu par Donald Lassaline, comptable à la firme Grant Thornton, a révélé un déficit des produits sur les charges de 7462 $, une broutille si l’on considère que l’Entité 1 a des revenus et dépenses approchant, dans les deux cas, les 450 000 $. Financé par le Réseau local d’intégration des services de santé Érié St. Clair, l’organisme compte trois employés et a un bureau à Windsor et un autre à London.

Les AGA de l’Entité 1 sont ouvertes au public mais ne requiert pas réellement sa participation, les nouveaux administrateurs étant cooptés par le CA plutôt qu’élus. Ce processus permet néanmoins une représentativité géographique et institutionnelle de la francophonie locale. Plusieurs nominations s’avéraient nécessaires par le départ de cinq administrateurs : Nil Parent (Windsor), Adrien Bézaire (Windsor), Joanne Lachance (Windsor), Gabrielle Pascoe (Chatham-Kent) et Jocelyne Bouffard (Sarnia).

Il existe trois catégories d’administrateurs au CA de l’Entité 1 : communautaires, institutionnels et individuels. Les premiers représentent les centres communautaires francophones. Ils sont, comme les membres institutionnels qui représentent d’autres organismes, désignés à cet effet par les administrations respectives de ces organisations. Quant aux membres individuels, ils appliquent aux postes en faisant simplement parvenir leur curriculum vitae au CA de l’Entité 1. Ce même CA examine et entérine les candidatures pour les trois catégories d’administrateurs.

La liste de ceux qui tiendront les rênes de l’Entité 1 au cours de la prochaine année est constituée de Paul Lachance (président), membre individuel, Jean-Pierre Cantin (vice-président) du CCRL, Marie Dorval (secrétaire), membre individuel, Didier Marotte (trésorier) du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent, Benjamin Mukuna du Collège Boréal de Windsor, Louis Guimond du Centre culturel Jolliet de Sarnia, Blandine Fongué Lesage, membre individuel, Joseph Bisnaire, membre individuel, Gerardo Castro, membre individuel, et Gina Gobbi du Conseil scolaire catholique Providence (administrateurs).

L’AGA servait de préambule à un autre événement, beaucoup plus couru celui-là : un « 6 à 8 » destiné à faire le point sur les dossiers en santé touchant les francophones de la région de London-Sarnia. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblés dans une ambiance conviviale pour en apprendre davantage à ce sujet.

Jacques Kenny, directeur général de l’Entité 1, a d’abord fait une présentation sur les réalisations de l’organisme depuis sa création en 2011. Jean-Pierre Cantin, directeur général du CCRL, a fait un bref bilan de la consultation communautaire sur la santé dont Paul Levac, agent de planification de l’Entité 1, a livré à l’assistance le rapport préliminaire.

Ce sont 687 francophones et francophiles qui y participé à la consultation : 557 via le sondage en ligne et 130 par le biais de diverses rencontres. Les répondants peuvent être divisés en catégories : 61 % provenaient de London-Middlesex, 24 % de Sarnia-Lambton et le 15 % restant des comtés environnants; 42 % ont de 40 à 54 ans, 28 % de 26 à 39 ans, 22 % 55 ans et plus tandis que les 25 ans et moins comptent pour 8 %. La proportion de ceux qui ne connaissent pas les services de santé primaires en français dans la région s’élève à 62 % et un peu plus de la moitié demandent des services en français lorsqu’ils sont disponibles.

D’autres statistiques venaient étayer les constats généraux des sondeurs, à l’effet que les francophones ne disposent pas des services nécessaires dans leur langue mais qu’ils reconnaissent l’importance d’y avoir accès. Les répondants doutent que les organismes anglophones soient les mieux placés pour pérenniser les services de santé et de mieux-être en français et la plupart estiment que ceux-ci doivent être accessibles dans un rayon de 20 km ou moins. Pour maximiser l’utilisation des services francophones, de grands efforts de promotion devront cependant être faits.

Jean-Pierre Cantin a conclu le « 6 à 8 » par une excellente nouvelle : le Carrefour de santé communautaire, qui se trouve au Centre Desloges (920, rue Huron) est désormais opérationnel. Qui plus est, le Carrefour, qui peut déjà compter sur la collaboration de plusieurs organismes, disposera sous peu de l’appui d’un autre partenaire d’importance qui sera révélé en temps et lieu. Selon M. Cantin, le Carrefour ne devrait être qu’une étape vers l’établissement d’un Centre de santé francophone. Jacques Kenny et lui constatent d’ailleurs que la communauté de langue française de London est bien positionnée pour faire avancer des dossiers qui lui sont chers dans le domaine de la santé.

En terminant, l’assistance a pu assister à la projection d’une vidéo rassemblant des témoignages de résidents de la région qui illustrent la nécessité de développer des services de santé en français. Cette vidéo et bien d’autres seront mises en ligne sur le site web de l’Entité 1 au cours du mois de juin.

 

PHOTO: Environ 50 personnes ont participé à l’événement.