SAINT-JEAN, T.-N.-L. – Les riches touristes aventureux ont une nouvelle chose à inscrire sur leur liste des choses à faire : aller faire un tour de sous-marin à environ 3800 mètres de profondeur pour admirer les vestiges d’un des plus célèbres paquebots de l’histoire.

Le signal de départ de ces expéditions d’une durée d’une semaine vers le Titanic sera lancé en juin à Saint-Jean-de-Terre-Neuve.

Aucun submersible ayant des humains à son bord ne s’est rendu vers les restes du navire depuis 2005.

Le prix du billet pour une place à bord sous-marin Titan? Un peu plus de 168 000 $.

Stockton Rush, le chef de la direction de l’entreprise américaine derrière ces randonnées, OceanGates Expeditions, défend le coût onéreux du billet en affirmant que l’expérience – encore plus rare qu’un séjour dans l’espace – en vaut plus que la peine.

« Ce que nous faisons vise à ajouter des éléments à l’histoire du Titanic. On veut voir ce qu’il est devenu, comment il s’est décomposé. On veut observer la faune et la flore qui vivent dans son environnement. Nous allons faire de véritables découvertes », a-t-il déclaré.

Les passagers seront des « spécialistes de mission ». M. Rush vise une large clientèle de personnes âgées de 20 à 70 ans. Ils aideront à la récolte des données, ils seront formés à la photographie sous-marine et aux opérations de sonar.

La principale exigence physique qui sera réclamée des passagers : leur agilité. Il leur faudra grimper sur des échelles, se lever sur une chaise, par exemple.

« Si on peut embarquer à bord d’un avion et déposer soi-même un sac dans le porte-bagages, on peut parvenir à vivre dans le sous-marin », lance M. Rush.

Il y aura un « nombre inconnu » d’icebergs à étudier au cours du voyage vers le cimetière du Titanic. Le naufrage du paquebot géant avait coûté la vie à plus de 1500 personnes en avril 1912, lors de sa première traversée. Le navire a percuté un iceberg à environ 600 km du sud-est de Terre-Neuve.

Chaque plongée du sous-marin d’une capacité de cinq personnes durera huit heures. Lorsqu’ils ne seront pas en train d’explorer les profondeurs froides de l’Atlantique, les touristes pourront assembler un projet de réalité virtuelle avec l’aide de Vitual Wonders. L’objectif est de créer la coque du navire et de faire visiter les lieux du naufrage à un plus vaste auditoire grâce aux nouveaux moyens techniques.

Il ne reste que deux places disponibles pour les six expéditions prévues au programme en 2019.

SOURCE : Holly McKenzie-Sutter, La Presse canadienne