Même s’il est fréquemment question de l’impact négatif que peuvent avoir les sports de contact sur le cerveau des athlètes, des chercheurs de l’université américaine Northwestern ont découvert qu’en l’absence de blessure, les athlètes semblent avoir un cerveau en meilleure santé que les non-athlètes.

Ces bienfaits ont notamment été constatés chez des athlètes qui pratiquent des sports comme le hockey, le football et le soccer, où le risque de coup à la tête et de commotion cérébrale est pourtant élevé.

L’étude dirigée par la professeure de neurobiologie Nina Kraus portait sur un millier d’athlètes, dont environ 500 athlètes de Northwestern qui pratiquaient leur sport au plus haut niveau universitaire possible.

La professeure Kraus et ses collègues ont découvert que les athlètes sont davantage en mesure de faire abstraction du « bruit de fond électrique » de leur cerveau pour se concentrer sur des sons externes – comme un coéquipier qui réclame une passe ou un entraîneur qui crie des instructions depuis les lignes de côté.

En d’autres mots, a illustré la professeure Kraus dans un communiqué, ces athlètes sont davantage capables de se concentrer sur la voix de l’animateur à la radio, en faisant abstraction de la musique qui joue derrière lui.

Un phénomène similaire avait précédemment été vu chez les musiciens et les gens qui parlent plus d’une langue, à une différence près: au lieu d’abaisser le volume de la musique de fond, ceux-ci augmentent le volume de la voix de l’animateur.

La pratique sérieuse d’un sport semble se traduire par un système nerveux plus calme, a ajouté la professeure Kraus. Un système nerveux plus calme pourrait ensuite permettre de mieux affronter les blessures ou les problèmes de santé.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le journal médical Sports Health.

SOURCE : La Presse canadienne