Le 25 février dernier, le Musée de London ouvrait ses portes dans la foulée de l’abandon des interdits sanitaires les plus stricts.

Cela dit, ce n’est pas le relâchement le plus total qui règne en ce qui concerne le coronavirus : le port du masque est obligatoire pour les visiteurs âgés de plus de 12 ans, un dépistage se fait à l’entrée et tous ceux qui entrent dans le musée doivent donner leur nom et un moyen de les contacter (adresse courriel ou numéro de téléphone). Les nouvelles heures d’ouverture sont du jeudi au dimanche, de 11 h à midi pour les aînés et ceux dont le système immunitaire est affaibli, et de midi à 17 h pour le public en général.

Trois expositions sont en montre.

Resolution : A Century of Photographic Art a été prolongée jusqu’au 16 mai. Le musée y explore la photographie, un médium constituant un véritable langage universel, par le biais de 65 exemples, oeuvres de 28 passionnés des années 1920 à nos jours. Les diverses dimensions de cet art sont présentées : travail de documentation, message sociopolitique et représentation artistique.

Les visiteurs ont l’occasion de voir comment la photographie peut transformer leur perception, voir manipuler leurs émotions, bref, aller bien au-delà du simple fait d’immortaliser une personnalité, un paysage ou un événement.

Jusqu’au 13 juin, Under Cover : Quilts from the Collection offre un coup d’oeil sur un objet du quotidien qui nous accompagne à tout âge : le couvre-lit. Évidemment, ce ne sont pas ceux qui peuvent être achetés dans les magasins à grande surface qui sont exposés, mais 15 exemples de courtepointes datant des années 1860 aux années 1950.

Fabriqués par des femmes en fonction de leurs goûts et de leurs intérêts, ils sont représentatifs d’un artisanat traditionnel qui illustrait souvent certains aspects de la vie de famille. Changeant tant soit peu au gré des modes, du matériel disponible et des conditions économiques, les courtepointes sont aussi des témoignages des changements sociaux.

Inuusivut Nunavummi : Our Lives on the Tundra est également présentée jusqu’au 13 juin. Cette exposition présente les origines de l’art inuit tel qu’on le connaît aujourd’hui. En effet, bien que les techniques et sujets d’inspiration ne datent pas d’hier, l’art inuit dans sa facture moderne et la commercialisation qui l’entoure se sont développés du début des années 1950 à la fin des années 1970.

C’est à cette époque, dans les Territoires du Nord-Ouest (et dans ce qui est à présent le Nunavut) de même qu’au Nunavik (le Grand Nord québécois), que s’est mis en place un réseau de studios et de coopératives pour les artistes.

L’exposition retrace l’histoire de cette génération de pionniers qui ont contribué à populariser l’art inuit bien au-delà du Canada.

Aucun prix d’entrée n’est exigé au Musée de London, bien qu’un don soit suggéré. Cela n’est pas trop cher payé pour s’extirper du confinement.

 

PHOTO – Pudlo Pudlat, Landscape with Caribou (Umingmuk Kalunaniituk), 1977, gravure sur pierre et impression au pochoir sur papier, éd. 19/50. Don de Richard et Beryl Ivey, London, Ontario, 1996