Eut-il simplement été possible pour le Réseau-femmes d’oublier d’organiser une activité à l’occasion du 8 mars? Bien sûr que non! Les contraintes liées au confinement n’ont pas non plus empêché l’organisme de rassembler quelques dizaines de participantes en ligne afin de souligner la Journée internationale de la femme.

C’est en bonne partie autour de la question de la dignité de la femme que la soirée a porté. Après une brève séance de méditation, les participantes sont entrées dans le vif du sujet en étant invitées par l’intervenante Albina Rubungenga Honorine à décrire en quelques mots ce qui constitue la dignité d’une femme en fonction des attentes de la société. Calme, à l’humeur constante, discrète, qui tient maison, qui éduque bien ses enfants, etc. : les réponses illustraient souvent des réalités propres à l’éventail de cultures représentées par les participantes.

Quant à ce qui constitue ce que devrait être la dignité de la femme pour elle-même, les réponses ont également fusé : capacité d’écoute, indépendance financière, la possibilité de donner une bonne vie à ses enfants, etc. C’est donc dans une perspective autant de réalisation de soi que d’attention aux autres que la plupart situent cet idéal à atteindre.

« On a le pouvoir de choisir ce que l’on veut être et de ressentir ce que nous sommes », a fait remarquer Albina Rubungenga Honorine.

Un atelier a également permis à chacune d’exprimer sa reconnaissance, non pas à l’endroit d’une tierce personne, mais pour ce qu’elles ont accompli au cours de leur vie. Cet exercice a mis en relief les expériences et réalités diverses qui ont caractérisé leurs cheminements respectifs. Quelques participantes ont aussi parlé de femmes qui leurs sont chères pour l’impact qu’elles ont eu ou continuent d’avoir sur leur quotidien, ce qui a donné lieu à un beau moment empreint d’émotions.

Le Réseau-femmes a conclu la soirée en attribuant des certificats de reconnaissance à plusieurs personnalités et en invitant les femmes francophones du Sud-Ouest à participer à la création d’une oeuvre collective. L’intervenante Nawal Athanase a expliqué en quelques mots que l’organisme souhaite créer un poème qui sera rendu public le 26 mars dans le cadre de la Semaine de la francophonie. Il s’agira pour les participantes d’exprimer ce qui représente la force chez la femme, ses qualités et ce qui devrait être renforcé ou changé pour son bien-être et son avancement.

Pour de plus amples détails, il suffit de se renseigner auprès du Réseau-femmes.

C’est donc à un autre rendez-vous que l’organisme convie la communauté de langue française, cette fois sous le signe de la prose mais toujours avec le féminisme comme point de référence.