À London comme dans bien des localités, la dernière fin de semaine de février s’avère une occasion propice pour clôturer le Mois de l’histoire des Noirs. C’est ainsi que jeunes et moins jeunes se sont rendus à l’auditorium Wolf, à la Bibliothèque centrale, le dimanche 25 février, pour assister au gala de clôture de ces quatre semaines de célébration et de commémoration. Discours et performances attendaient le public et surtout des prestations musicales de tous les styles.
L’événement était animé par Fanny Newport, agente de connexions communautaires au Centre communautaire régional de London, et Mphatso Mlotsha, ancienne militante de l’African Canadian Federation of London and Area et ex-membre du comité municipal sur la diversité et la lutte contre l’oppression. Deux autres personnalités, Leroy et Helen Hibbert, un couple engagé dans la promotion de l’excellence et de l’estime de soi, avaient été invitées à ajouter leur touche particulière au gala, le premier par une allocution qui se voulait une leçon de vie et la deuxième par une chanson inspirante.
Mais c’est surtout l’art qui a occupé les deux heures de l’événement. La musique était omniprésente, même lorsqu’elle n’était pas au coeur des numéros. La francophonie de London peut se targuer d’avoir fourni deux des prestations les plus marquantes de l’activité. En effet, la troupe de danse de l’École secondaire catholique Monseigneur-Bruyère a offert dans un premier temps une chorégraphie rythmée et diversifiée comprenant plusieurs solos. Peu après, les musiciens et chanteurs de l’École secondaire Gabriel-Dumont ont, par petits groupes successifs, enchaîné quelques mélodies avec professionnalisme.
Un groupe de musique pop-rock a interprété des chansons de son cru et des reprises et, dans un tout autre style, les dames d’un groupe de danses traditionnelles rwandaises ont occupé la scène pendant quelques minutes, le temps de faire découvrir plusieurs cadences exotiques. Un air de violon, une déclamation selon l’art du spoken word, une chanson de l’Afrique francophone sur le thème de la paix et, en guise de conclusion, une grande finale réunissant tout ce beau monde qui s’est vu gratifier d’une ovation : voilà complété le portrait de la portion artistique du gala.
Il ne faudrait cependant pas oublier de mentionner les récipiendaires du Black Community Achievement Award, un prix remis par le comité de coordination du Mois de l’histoire des Noirs à London. Cette distinction récompense les services et contributions à l’endroit de la minorité noire et de la communauté en général. Depuis sa création en 2002, l’usage voulait que le prix soit remis à un homme et une femme mais, puisqu’aucune nomination féminine n’a été faite cette année, le prix fut remis à deux hommes : John Ruhinda, originaire du Rwanda, et Silence Genti, originaire du Zimbabwe. C’est le conseiller Harold Usher qui a présenté les récipiendaires et leur a remis cette distinction.
À London, le Mois de l’histoire des Noirs s’est donc conclu sur cette note. C’est un rendez-vous pour l’an prochain!
PHOTO: Keren Kayembe, rejointe sur scène par des artistes et organisateurs de l’événement, a interprété la chanson de clôture du gala.