Dans la semaine du 27 avril, il n’a pas fallu moins de deux réunions au conseil d’administration (CA) du Centre culturel Jolliet pour examiner les problèmes qui minent ses activités et prendre les décisions qui s’imposent. En effet, l’organisme se débat avec un manque récurrent de bénévoles et peine à mettre sur pied toutes les activités prévues à son programme.
C’est en particulier sur l’édition 2014 du camp d’été que planait l’incertitude. D’abord au niveau du financement, le coup de pouce du gouvernement fédéral se faisant attendre cette année sans que le Club Jolliet puisse y faire quoi que ce soit. Ensuite, au plan de l’implication de la communauté dans ce projet, chose sur laquelle les administrateurs de l’organisme espèrent avoir un impact. Après quelques expériences décevantes, il est temps en effet d’attirer l’attention des francophones de Sarnia sur ce problème qui affecte déjà certaines célébrations que l’organisme entendait mettre sur pied.
« On voulait organiser des activités pour la fête des Mères et la fête des Pères mais on a dû les annuler », mentionne ainsi Patrice Dufour, président par intérim du Club Jolliet. Il semble difficile d’attirer les francophones de la ville au nouveau centre communautaire et de recruter les quelques bénévoles qui seraient essentiels au bon déroulement de plusieurs activités. Malgré tout, l’organisme peut se targuer d’avoir doublé le nombre de ses membres en un an et demi.
Les deux réunions ont permis aux administrateurs du Club Jolliet de décider du sort d’une des activités emblématiques de la belle saison : « Le camp d’été aura lieu, confirme M. Dufour. Le CA s’est serré les coudes pour le prendre en charge ». Deux étudiants assisteront les membres du CA qui se sont offerts pour superviser la tenue des divers évènements émaillant sa programmation. L’envers de la médaille, c’est la réduction drastique des heures de bureau cet été, chose qui exigera une restructuration du contrat de la coordonnatrice. « On a malheureusement plus les fonds nécessaires pour rouler avec une personne à temps plein », déplore Patrice Dufour.
Le 8 mai, lors de l’assemblée générale annuelle, les membres du Club Jolliet pourront se prononcer sur les défis auxquels fait face l’organisme. Ce sera également l’occasion, pour ceux qui ont la communauté à cœur, de faire le grand saut de l’engagement bénévole en participant à la gestion de l’organisme. « On espère élire des personnes dynamiques qui croient dans la francophonie », souligne M. Dufour.