Le 8 mai dernier, les francophones de Lambton-Sarnia étaient invités au « 3 à 7 » du Centre culturel francophone Jolliet. Après les jeux de société, la collation et les divertissements, la place fut cependant faite aux épineuses questions auxquelles l’organisme fait face. Le centre Jolliet tenait en effet son assemblée générale annuelle (AGA), marquée cette année au sceau de la circonspection et des choix difficiles.

Patrice Dufour, vice-président et président par intérim depuis la démission de Léonard Deyelle, a ouvert la réunion en mentionnant notamment la nécessité de former un nouveau conseil d’administration. Au cours des années récentes, l’organisme a en effet souffert d’une instabilité dans ses bénévoles, son personnel et ses administrateurs, un problème que le Club Jolliet se doit de solutionner pour assurer son avenir.

Le rapport financier a été le premier point de l’ordre du jour à retenir longuement l’attention. En l’absence du trésorier, démissionnaire, c’est le secrétaire Alain Lacasse qui en a fait la lecture à la suite de quoi des membres de l’assistance ont émis commentaires et suggestions. Le déficit de la dernière année financière s’élève à 12 152,14$, ce qui représente tout de même une amélioration considérable par rapport à l’année précédente où il s’élevait à environ 22 000$.

Plusieurs raisons expliquent cette situation : diminution importante des revenus du bingo, membriété peu élevée, prix d’entrée et d’inscription trop modiques, etc. M. Dufour a souligné le dilemme dans lequel se trouve le Centre Jolliet quant à cette dernière variable : demander peu de la communauté permet d’attirer plus de participants mais prive l’organisme d’une marge de profit suffisante, alors qu’une hausse des prix ferait sans doute diminuer l’affluence aux activités ce qui, encore une fois, n’engendrerait que de faibles bénéfices. Le Club Jolliet ne peut se permettre de risquer une baisse de la fréquentation à ses activités car celles-ci sont de bonnes occasions de recruter de nouveaux membres et, éventuellement, des bénévoles.  

La diminution des heures de bureau au cours des prochains mois devrait permettre au Centre Jolliet d’économiser 12 000 $ ce qui, si le montant des subventions demeure inchangé, devrait permettre de balancer les livres d’ici à mars prochain, soit la fin de l’année financière. Les membres du conseil d’administration se chargeront, avec l’aide de bénévoles, de suppléer à la coordonnatrice Mouna Baalbaki pendant son absence. Quant aux subventions, un travail de recherche sera fait pour connaître quels types de projet permettraient d’en obtenir de nouvelles.

Le point consacré à la membriété a été abordé par Noëlla Kabouche. Au moment de l’AGA, le Centre Jolliet comptait 83 membres. Mme Kabouche a mentionné que certains lui ont dit que le nouvel emplacement de l’organisme était trop loin pour les intéresser ou leur permettre de participer.

Les élections, après certains points d’ordre technique, ont constitué le dernier volet de cette AGA qui s’est tenue alors que le Centre Jolliet en est encore à se rétablir de ses difficultés. Patrice Dufour a été élu au poste de président et Alain Lacasse a été reconduit dans ses fonctions de secrétaire. Personne ne s’est présenté au poste de vice-président et la nomination du trésorier se fera à l’interne. Plusieurs membres ont néanmoins accepté d’être élus comme dirigeant : Pascal Gendron, Olivier Lacasse, Patricia Boivin, Isabelle Bouffard, Thibaut Lauwers, Bavon Diemu Tshiband et Jocelyne Bouffard. Le comité de nominations sera formé de Noëlla Kabouche, Madeleine Connor et Gaston Croteau. Aucun des membres du comité de surveillance n’ayant pu se présenter à l’AGA, il leur sera demandé ultérieurement s’ils acceptent de reprendre leur poste.