Le vendredi 11 mars, dans la foulée de la Journée internationale de la femme, le Carrefour des femmes conviait la communauté à échanger sur le thème « Comment préparer au quotidien une génération égalitaire? ». Tenue en format virtuel, cette rencontre a rassemblé des participantes de tous âges et d’origines diverses.

Avant de se plonger dans le sujet du jour, la directrice générale de l’organisme, Émilie Crakondji, a mis la table en conviant l’assistance à partager ce que représente pour chacune d’elles la Journée internationale de la femme. Égalité de genre, épanouissement dans tous les aspects de la vie, évolution vue sous l’angle familial, etc. : les réponses ont conduit la directrice générale a aborder la distinction entre le concept d’égalité et celui d’équité.

Cette nuance est importante selon elle, puisqu’une égalité abstraite, malgré les bonnes intentions qui la justifient, peut conduire à désavantager certains. En effet, dépendamment de leurs conditions sociales, culturelles, économiques, etc., des personnes font face à de plus grands défis à surmonter pour cheminer dans la vie, de sorte que les placer sur la même « ligne de départ » que les autres revient en réalité à les confiner en queue de peloton. L’équité, au contraire, repose sur les mêmes principes que l’égalité mais prend soin de compenser pour ces situations défavorables, assurant à tous les mêmes bénéfices et les mêmes opportunités.

Les participantes ont échangé sur ces nuances, mettant l’accent sur la nécessité de donner à chacun selon ses besoins.

Cette conversation a évolué vers le thème de la soirée, soit la formation des jeunes à ces concepts. Donner l’exemple et parler de ces réalités sont les deux voies qui ont été proposées spontanément par l’assistance qui a expliqué comment ces approches sont mises en pratique de diverses manières.

Ainsi, une participante a évoqué les pratiques relatives à la médecine où l’observation joue un grand rôle en permettant d’offrir des solutions au cas par cas, les problèmes étant d’abord et avant tout individuel. Une autre a parlé de son vécu à la maison où elle requiert l’aide de sa fille et de son fils pour les tâches ménagères afin de les sensibiliser à l’égalité des sexes. Quant à la responsabilité du système d’éducation et des politiques gouvernementales dans ce dossier, elle a été soulevée par quelques membres de l’assistance.

Émile Crakondji a relevé que, au-delà de l’aspect purement administratif de l’égalité et de l’équité, ce sont surtout les mentalités qui prennent du temps à changer et que les médias sociaux sont venus changer la donne, parfois pour le pire.

Cette activité du Carrefour des femmes avait pour but d’initier une réflexion qui puisse impacter le quotidien. En ce qui concerne les participantes, c’est évidemment à un public acquis d’avance à ces idées auquel l’organisme s’est adressé, tout en espérant que cet intérêt renouvelé pour la notion d’équité exerce, dans la sphère sociale de chacune, une attraction auprès d’un plus grande nombre.