L’automne s’est passé sous le signe de l’intergénérationnel au Carrefour des femmes. Non pas que l’organisme ait spécifiquement cherché à rapprocher jeunes et moins jeunes, mais il s’est plutôt attardé à mettre sur pied deux activités ayant chacune leur public-cible en termes d’âge.

C’est ainsi que le 26 novembre, au Centre communautaire francophone de Sarnia, les aînés étaient invités à un « café-causette ». Après Windsor, c’était au tour de cette communauté d’avoir l’occasion de se livrer, comme l’explique la directrice générale Émilie Crakondji, à une « séance de partage et d’information ». En effet, les personnes âgées ont été conviées, d’une part, à s’exprimer quant à ce que la vieillesse signifie pour eux et, d’autre part, à en apprendre davantage sur la maltraitance des aînés.

Ce sont cependant les échanges qui ont dominé les rencontres de Windsor et Sarnia qui, bien que conçues d’abord et avant tout pour les aînés, étaient ouvertes à tous et comprenaient des participants plus jeunes et également des hommes. L’objectif était de donner la parole aux gens du troisième âge mais aussi, de manière générale, d’éclairer sous un angle positif les réalités liées au fait de vieillir afin d’y préparer les plus jeunes.

En ce qui regarde la sensibilisation à la maltraitance des aînés, Mme Crakondji a modelé sa présentation sur le programme Voisin-es, ami-es et familles portant sur la violence conjugale. Information et prévention étaient donc à l’ordre du jour et les circonstances entourant les abus de même que la nature de ceux-ci ont été discutées. Lois, programmes et outils d’intervention ont aussi été passés en revue.

« J’étais agréablement surprise de la participation de l’assistance », commente Mme Crakondji en guise de bilan de la rencontre de Sarnia. L’activité interactive a duré deux heures et demie, soit au-delà de ce qui était prévu et n’a pris fin que parce qu’il était temps de dîner.

Le prochain atelier-échange avec les aînés aura lieu à London, le 14 décembre à 13 h 30, dans les locaux du Carrefour des femmes.

C’est également à London que l’organisme tenait, le 27 novembre, un premier atelier destiné à des élèves de 8e année. Émilie Crakondji a attiré l’attention de ces jeunes de l’École secondaire Gabriel-Dumont sur la question des relations saines. C’est séparément auprès des trois classes de ce niveau qu’elle est intervenue plutôt que de réunir tous ces élèves dans le gymnase, ce qui n’eut pas été propice à des échanges de qualité.

Les ateliers se poursuivront après les Fêtes avec les jeunes de 9e année et porteront sur la cyberdépendance, le textage et les dangers du sextage. C’est dans le cadre de son entente annuelle avec le Conseil scolaire Viamonde que le Carrefour des femmes tient ce type d’activités à l’école Gabriel-Dumont et d’autres projets intéressants sont d’ailleurs à l’étude pour l’an prochain. Des ateliers semblables seront aussi offerts à l’École secondaire Franco-Jeunesse de Sarnia.

L’organisme clôture donc l’année 2019 comme il l’a commencé : en étant très occupé. Ce n’est d’ailleurs pas demain la veille que le Carrefour des femmes ralentira ses activités et, comme on le voit, il a encore bien des idées en banque pour 2020.

PHOTO: Émilie Crakondji discute avec les participantes à la rencontre de Sarnia.