Occasion de sensibiliser la population, d’honorer certaines personnalités, de commémorer divers événements, de se souvenir des victimes d’actes criminels, etc. : la Journée internationale des femmes, c’est tout ça à la fois. Peu importe l’angle sous lequel le 8 mars est souligné, il allait de soi que le Carrefour des femmes célèbre lui-aussi ce qui symbolise sa mission.

C’est néanmoins dans une perspective plus large que l’organisme a tenu, à London, son gala annuel qui, cette année, avait pour thème « La Francophonie ontarienne au pluriel ». En effet, après avoir rendu hommage, lors d’un gala précédent, aux pionnières franco-ontariennes, le Carrefour a choisi cette fois de mettre en lumière les réalisations de celles qui proviennent de tous les horizons ethnoculturels.

Lauréates

Elles étaient 18 à être honorées, ce soir-là, dans diverses catégories. La plupart des régions  de l’Ontario étaient représentées.

La catégorie « Soutien aux familles » comprenait le plus grand nombre de personnalités qui se sont fait célébrer. Arielle Kayabaga, conseillère municipale à London, Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran (Welland), Ayan Aden Djama, consultante en immigration aujourd’hui à son compte mais qui a travaillé pendant longtemps pour l’ACFO London-Sarnia, Florence Ngenzebuhoro, directrice générale du Centre francophone du Grand Toronto, et Gisèle Varillas, conseillère en établissement au Cross Cultural Learner Centre (London) de 1983 à 2018 : toutes ont contribué à leur façon aux mieux-être des petits et des grands.

Comme chaque année, il y avait foule au gala du Carrefour des femmes.

La catégorie « Revendication pour les services aux femmes au niveau provincial » soulignait le mérite de quatre piliers de la cause féministe. Maggy Razafimbahiny a été directrice générale de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne après avoir travaillé pour l’Association nationale des femmes et du droit. Maϊra Martin est directrice générale de l’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes. Avant sa retraite, Mila Younes travaillait de son côté comme agente de programme à la division ontarienne de Condition féminine Canada. Quant à Viviane Koné, elle est avocate à la Clinique juridique communautaire de la région de York.

« Services directs aux femmes au niveau régional » : cette catégorie rend hommage à quelques-unes de celles qui coordonnent les interventions de première ligne. On y retrouve Jeanne-Françoise Mouè, directrice générale de La Maison d’hébergement pour femmes francophones de Toronto, Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis Centre des femmes (Toronto), Loubna Moric, coordonnatrice de l’équipe contre la violence et les agressions sexuelles du Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara, et Émilie Crakondji, directrice générale du Carrefour des femmes.

Dans la catégorie « Promotion et préservation de la langue française », ce sont Chantal Miyamba Fete, enseignante à London et l’une de celles ayant contribué à la fondation du Carrefour des femmes, et Dorine Tcheumeleu, enseignante à Windsor et directrice générale d’Épelle-moi Canada, qui ont remporté la palme.

Rose Cathy Handy, directrice de Connecture Canada (Mississauga), s’est quant à elle fait honorer dans la catégorie « Soutien à l’intégration socioéconomique ». De leurs côtés, la révérende Rose Tshilongo-Mukoka de London et Edwige Ngom, cofondatrice et présidente de Point Ancrage Jeunesse (Toronto), ont été respectivement honorées dans les catégories « Soutien spirituel aux familles » et « Soutien à l’épanouissement des jeunes ».

Une danse rwandaise pour entamer la soirée.

La trop brève description des responsabilités des unes et des autres ne donne pas la pleine mesure de leur engagement communautaire. Plusieurs lecteurs auront d’ailleurs reconnus certains de ces noms mais pour les associer à d’autres fonctions.

Divertissements

Quelques prestations artistiques sont venues agrémenter le gala. Un groupe de danses rwandaises a ainsi enchanté l’assistance avec ses chorégraphies. Anaise Muzima et Christine McDace ont interprété avec conviction une version française de Superwomen d’Alicia Keys. Un duo de joueurs de tambour, membres de la formation Panthères noires de London, ont rythmé une partie de la soirée tandis que DJ Pat a fait danser l’assistance avec sa sélection musicale.

La présidente du Carrefour des femmes, Nicole Buteau, a également profité de l’occasion représentée par cette soirée pour rendre hommage à sa collègue Perpétue Nitunga et à travers elle à toutes les travailleuses de l’ombre, ces femmes qui contribuent à la société sans attendre d’être remerciées.

La Journée internationale des femmes, c’est aussi ça : dire « merci » à celles qui font une différence dans la vie des autres.

PHOTO: Quelques-unes des lauréates (ou leurs représentantes)