Le 2 mai dernier, les élèves du cours de danse de Cynthia Nakeyar, enseignante à l’École secondaire catholique Monseigneur-Bruyère, ont donné un spectacle au profit de l’Association canadienne pour la santé mentale. Il s’agissait de la troisième prestation annuelle destinée à amasser des fonds pour cet organisme. En dépit du fait que les jeunes aient eu moins de deux mois pour concevoir leurs numéros et répéter, ils n’en ont pas moins livré une performance étonnante au théâtre Wolf de London.
La première danse, la plus longue de toutes, a réuni l’ensemble des élèves sur scène par petits groupes successifs. Ce numéro, aux accents dramatiques, était accompagné de la récitation d’un texte poétique rappelant les réalités multiformes de la maladie mentale et du silence qui l’entoure parfois. Contemporaine, très conceptuelle, accompagnée de jeux d’éclairage subtils et rythmés par la musique et les effets sonores, cette danse intitulée Je suis; Tu es a donné le ton au reste de la soirée.
Les spectateurs se sont vite rendu compte qu’ils n’avaient pas affaire à un spectacle prévisible fait d’à-peu-près et de banalités. La créativité des numéros en a surpris plus d’un, tout comme l’agilité des élèves et leur capacité à faire preuve de personnalité sur scène.
En solo, en duo et en groupe, les jeunes ont enchaîné les danses pendant deux heures. Plusieurs styles ont été explorés : hip-hop, contemporain, jazz, urbain, acro, ballet, lyrique, pointe et jusqu’au théâtre musical, c’est-à-dire une performance où les artistes dansent et chantent à la fois. La trame musicale des numéros était constituée de différentes pièces, souvent instrumentales, et de pots-pourris. L’utilisation de quelques accessoires ajoutait parfois à la mise en scène.
Plus de 50 élèves faisaient partie du spectacle et tous ont participé à la chorégraphie finale, une sympathique création basée entre autres sur une version contemporaine de la chanson Cette année-là. Après avoir ainsi captivé leur public, les danseurs ont eu droit à des applaudissements bien mérités. Le talent des uns et des autres et l’excellente chimie entre Mme Nakeyar et ses élèves auront été les ingrédients magiques ayant permis à ce spectacle, et à la collecte de fonds qui l’accompagnait, d’être couronnés de succès.
La réflexion qui a conduit les élèves à préférer l’Association canadienne pour la santé mentale à un autre organisme est un élément non négligeable de cette aventure artistique et pédagogique. Les jeunes considèrent qu’il est important de prendre soin de soi sous cet angle trop souvent négligé. Peut-être un jour choisiront-ils un autre organisme à qui verser les revenus générés par ce spectacle, mais pour l’instant, le moins que l’on puisse dire, c’est que leur engagement illustre parfaitement la maxime « un esprit sain dans un corps sain ».
Photo de tête : Cairo Ranjbar, Riley Moynihan, Sarah Kamana, Daphne McIntosh et Chlöe Irwin ont produit une danse de style urbain.