L’initiative unique en français, qui rassemble les conseils scolaires francophones Viamonde et Providence, vise à faire découvrir aux élèves de 11e et 12e années qu’il est possible de poursuive ses études postsecondaires en français.
Avec le financement de Destination Réussite, l’École secondaire catholique de Pain Court accueillait 400 élèves du Sud-Ouest ontarien pour la foire des destinations postsecondaires francophones.

Le mardi 4 octobre, les élèves avaient l’occasion de rencontrer des représentants des collèges et universités de la province dans une foule de gens rassemblés au gymnase. Des élèves de Windsor-Essex, Chatham-Kent, London, Sarnia, Owen Sound – pour ne nommer que ces villes-là – avaient ensuite la possibilité de choisir trois ateliers sur une trentaine offerts afin d’obtenir plus d’information au sujet de certains domaines d’études.
La dizaine d’institutions scolaires présentes offraient ces sessions d’information de 30 minutes chacune. Le choix ne manquait pas : journalisme, génie, médecine, affaires, arts et culture et même une séance d’information sur la façon de rédiger son curriculum vitae.

Interactifs, variés et pratiques, les ateliers ont donné un avant-goût aux élèves sur ce qu’ils apprendront pendant leur formation postsecondaire. « C’est intéressant, et utile. On a appris beaucoup au sujet de la transition entre le secondaire et l’université », mentionne Nicolas Thérien, élève de 12e année à l’école secondaire Notre-Dame à Woodstock.

Sylvain Leclair, coordonnateur à Destination réussite pour la région du Centre-Sud-Ouest, mentionne « qu’au lieu d’envoyer toutes nos écoles secondaires à Ottawa ou Sudbury, on leur donne un point de rencontre ».
La réponse est bonne et répond au besoin des élèves de connaître les possibilités d’études postsecondaires en français, surtout dans le Sud-Ouest où il n’y a pas de campus.

« Les élèves ne savent pas que c’est disponible en français. Sans cette foire, ils feraient des choix automatiques en anglais. Les institutions viennent faire des présentations dans les écoles, mais l’impact est plus gros lorsqu’on les voit toutes en même temps. Ça permet de comparer aussi. C’est donc leur donner une vitrine et promouvoir le français », explique M. Leclair.

Une telle foire offre beaucoup d’avantages et vient contrer les défis que les milieux scolaires francophones vivent. « On a plusieurs obstacles que le côté anglophone n’a pas : les distances, les partenaires francophones plus rares et la visibilité », conclut le coordonnateur à Destination réussite.
Anna Plante, élève de 11e année à l’École secondaire catholique E.J. Lajeunesse, semble satisfaite de cette opportunité. « Ça m’aide à discerner un peu plus quel programme m’intéresse davantage pour mes études postsecondaires. Ça me permet de voir aussi ce que chaque Faculté fait pour soutenir les étudiants, explique celle qui a toujours pensé étudier en français. C’est vraiment très bien de voir autant d’élèves qui envisagent de poursuivre leurs études en français. Ça me fait chaud au cœur », mentionne celle qui a saisi volontairement l’occasion de venir à cette foire.

Après cette quatrième édition, « on lance une grosse recherche cette année pour connaître les réels impacts, en chiffres, de la foire, mais on sait que les impacts sont positifs », a conclu Sylvain Leclair.

Marie-Ève Boudreault