Le 26 août s’est terminé la 38e édition du Festival international de la chanson de Granby (Festival) et, en marge, la 6e édition de Jamais Trop Tôt, un concours qui vise à découvrir, développer et promouvoir la relève de la chanson. Il a permis à 12 interprètes de la francophonie canadienne et 12 du Québec de monter sur la scène du célèbre festival.

Lucas Obonsawin, de Cochrane en Ontario, a mérité une place à Jamais Trop Tôt en gagnant un prix au festival de musique en milieu scolaire Quand ça nous chante. Pour lui, ce fut une expérience inoubliable : « On était 24 personnes, on ne se connaissait pas vraiment, et on est devenus comme une famille. »

Des élèves de partout au Canada
Ces interprètes ne sont pas les seuls gagnants : le concours englobe diverses composantes de la chanson. Des groupes d’élèves de partout au Canada ont participé à des ateliers d’écriture de textes d’une chanson. Parmi les textes reçus, 24 sont retenus et mis en musique par des anciens du Festival. De la sélection des textes à celle des interprètes, en passant par le choix des compositeurs, chaque province participante est représentée.

Geneviève Toupin, chansonnière originaire du Manitoba et ancienne du Festival (édition 2006), en est à sa troisième année à composer de la musique pour Jamais Trop Tôt.

« J’aurais adoré faire ça à cet âge-là, explique-t-elle. Je trouve ça cool de jumeler des paroles de jeunes avec des musiques de professionnels. C’est une super initiative pour les jeunes de pouvoir chanter dans un spectacle professionnel. C’est vraiment un beau défi parce que tu arrives avec un texte qui n’est pas le tien, et c’est parfois des thèmes sur lesquels je n’aurais jamais écrit. »

Des compositions collectives
Une fois les musiques composées, 24 interprètes sont choisis (12 du Québec, 12 du reste du Canada) pour présenter les chansons pendant le Festival, soit en soumettant leur candidature ou en étant lauréats de divers concours provinciaux. Les interprètes sont ensuite formés à Granby et montent sur scène défendre ces compositions collectives. Lucas Obonsawin avoue que de faire une chanson plus « rock » qu’à son habitude l’a rendu nerveux, mais que « l’équipe de musiciens, de coachs vocaux et de metteurs en scène ont vraiment aidé et j’ai fini par vraiment aimer la chanson que j’ai chantée ». Son expérience de scène a donc été positive.

Parmi les 24 chansons, les 12 meilleures seront sélectionnées et endisquées pour un album à paraître dans la prochaine année.
Une initiative du Festival et du Réseau national des Galas de la chanson, Jamais Trop Tôt permet au Festival de faire rayonner la relève francophone canadienne. Selon Pierre Fortier, directeur général et artistique du Festival, « Jamais Trop Tôt est important, car ce projet sensibilise les jeunes à la musique francophone de façon ludique. Après leur passage à Granby, ils retournent dans leur communauté et transmettent leur expérience à leurs proches. »

Félix Hallée-Théoret