Lorsque les élections sont à dates fixes, les campagnes électorales qui les précèdent semblent toujours débuter bien avant leur date de lancement officiel, peu importe le gouvernement concerné. Ne parle-t-on pas d’élections municipales depuis déjà des mois? Pourtant, les candidats ont encore jusqu’au 27 octobre pour se faire connaître et faire valoir leurs idées.

Le poste de maire est toujours le plus convoité et celui qui attire le plus l’attention des médias. À London, en dépit des trois ou quatre noms qui circulent, ce sont pourtant 15 personnes qui ont décidé de se jeter dans la mêlée. Joni Baechler, mairesse par intérim depuis la démission de Joe Fontana, n’en fait pas partie. Il n’y a en fait que quatre candidats qui mènent le bal et ont réellement une chance de l’emporter : le conseiller municipal Matt Brown, un ancien enseignant diplômé en études environnementales; Joe Swan, un vétéran de la politique municipale, conseiller depuis 2010 après l’avoir été de 1988 à 2000; Roger Caranci, un entrepreneur ayant passé une décennie à la table du conseil et qui tente un retour, cette fois au poste de maire; et Paul Cheng, un nouveau venu sans passé politique qui table plutôt sur son expérience d’homme d’affaires. Il y a également 14 districts à London, dont six pour lesquels leur conseiller actuel ne se représente pas, laissant la place à de nouveaux venus. Voilà qui augure sans doute des changements majeurs dans les orientations que prendra le conseil municipal après les élections.

À Woodstock, Pat Sobeski se présente à nouveau à la mairie que tenteront de lui arracher Trevor Birtch et Michael Harding. Député progressiste-conservateur sous Brian Mulroney, ayant travaillé dans le secteur privé pendant des années avant de faire le saut en politique municipale en 2003, Sobeski avait arraché la mairie à M. Harding qui tentera de la reprendre le mois prochain. Les sept années que Michael Harding a passées à la tête de Woodstock ont été marquées par la construction d’une usine Toyota et par le projet controversé d’aménagement d’une galerie d’art au centre-ville. Quant à Trevor Birtch, un analyste financier longtemps intéressé par la politique locale, il se présente aux électeurs comme une alternative caractérisée par l’écoute et la transparence. Quatre postes de conseillers municipaux sont aussi à pourvoir de même que deux autres qui siégeront à la fois sur le conseil de ville et sur celui du comté d’Oxford.    

Du côté de Sarnia, l’inamovible Mike Bradley, en poste depuis 1988, est entré dans la course à nouveau, un peu à la dernière minute, dans l’espoir de remporter un neuvième mandat comme maire. En 2010, il avait été élu avec 70 % d’appuis. C’est dire combien le suspense est faible à Sarnia malgré la présence de trois autres candidats : Jake Cherski, un restaurateur impliqué dans la communauté sportive, Fred Ingham, un retraité de la Polysar, et James Joseph Carpeneto, un avocat qui fut déjà maire de Watford. Aucun ne fait présentement partie du conseil municipal. Celui-ci est composé de huit membres dont quatre siègent en même temps au conseil du comté de Lambton.

Finalement, à Owen Sound, quatre candidats tenteront de séduire l’électorat pour gagner la mairie. Parmi ceux-ci, Deborah Haswell, qui termine son premier mandat comme mairesse mais dont la feuille de route en politique locale est plutôt imposante. Un de ses opposants, l’avocat Ian Boddy, termine également son premier mandat mais dans son cas comme conseiller. Une autre rivale, Ruth Lovell Stanners, mairesse de 2003 à 2010, tentera de prendre sa revanche sur Mme Haswell qui l’avait battue lors de la dernière élection par 41 voix. Mike Zimon, vendeur et programmeur-analyste, incarne quant à lui cet inévitable candidat qui, au milieu d’une faune de vieux routiers de la politique, fait figure de marginal et de nouveau venu. Huit conseillers, dont un qui siégera également au conseil de comté, devront aussi être élus.

Contrairement à ce que prétendent les cyniques, il y a donc un vaste choix qui s’offre aux électeurs d’un peu partout. Il suffit simplement de s’informer des vues de chacun et de se tenir au courant de l’actualité locale.

Photo : Encore un mois à voir les innombrables pancartes électorales