La pandémie a changé le quotidien de la population de plusieurs manières qui sont souvent assez évidentes, les masques, le désinfectant et la distanciation sociale étant omniprésents.
Mais c’est aussi de façon invisible que la COVID-19 affecte bon nombre de personnes : stress quant à l’avenir, surmenage occasionné par un quotidien inusité, lassitude et dépression causées par cette situation qui n’en finit plus, etc. C’est pour cette raison que le Centre communautaire francophone de Sarnia-Lambton (CCFSL), grâce à un soutien financier de la Croix-Rouge, a décidé d’offrir une série d’ateliers-rencontres pour permettre à tout un chacun de se confier sur ce qui le préoccupe.
« C’est un espace d’écoute et d’échange », explique Nawal Athanase, intervenante embauchée à cette fin et qui est connue dans la région pour son travail au Réseau-femmes.
Pouvoir se décharger de ses émotions peut représenter une bouée de sauvetage pour ceux qui, par exemple, ont vécu une perte d’emploi ou doivent faire des pieds et des mains pour travailler à distance tout en encadrant leurs enfants qui étudient à la maison.
« Au travers de ça, je vais partager les outils qui vont les aider », poursuit Mme Athanase. Les approches proposées vont de la méditation dite de la « pleine conscience » aux théories cognitives comportementales. Au besoin, les participants se font référer vers les services, organismes et ressources diverses qui seront en mesure d’offrir une aide spécialisée.
Cette série d’ateliers d’une heure chacun qui a commencé le 19 octobre se poursuivra jusqu’au 27 novembre.
Ce sont les francophones de la région de Sarnia-Lambton qui constituent le public cible mais tous sont les bienvenus. Cela dit, trois groupes précis sont visés : les sessions de groupe s’adressant aux parents ont lieu le lundi à 13 h 30 et à 20 h 30. Les enseignants sont quant à eux invités à se joindre aux rencontres du jeudi à 20 h 30 ou du vendredi à 19 h 30. Les jeunes d’âge scolaire sont reçus en session individuelle (de 30 minutes dans leur cas) les mardi et mercredi à 18 h 30.
Pour s’inscrire, il suffit de contacter le CCFSL. C’est en format Zoom que se déroulent les rencontres mais d’autres plateformes peuvent être utilisées à la demande des participants.
Cette initiative permet de donner une dimension humaine à une situation inédite qui n’est souvent décrite qu’en chiffres. « C’est d’échanger sur ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent et ce qui a changé pour eux, commente Nawal Athanase. Je pense qu’on a tous besoin de partager et d’entendre quelque chose qui dédramatise sans minimiser. »