Le 12 août, la conseillère municipale francophone Arielle Kayabaga de London a été nominée candidate libérale dans la circonscription de London Ouest pour représenter le parti aux prochaines élections fédérales du 20 septembre. Elle a devancé les deux autres candidats Afeez Ajibowu et Zeba Hashmi.

Après sa victoire, Mme Kayabaga a écrit sur son compte Twitter : « Merci London Ouest! Je suis honorée d’être votre candidate fédérale libérale pour la prochaine élection. Je m’engage prôner farouchement les intérêts de cette ville et de ses citoyens. J’espère pouvoir y parvenir ici et bientôt à Ottawa avec votre appui. »

L’ancienne candidate libérale de London Ouest, Kate Young représentait cette circonscription depuis 2015, a été réélue en 2019 mais avait indiqué en mars dernier qu’elle ne se représenterait pas. Peu après la nomination d’Arielle Kayabaga, Mme Young l’a félicité via Twitter en la qualifiant de « femme forte et dynamique. Je suis très heureuse qu’elle portera la bannière libérale aux prochaines élections! »

Mme Kayabaga est l’une de ces personnes au parcours inspirant dont l’histoire mérite d’être entendue. Elle a présenté sa candidature aux élections municipales dans le quartier 13 de London à l’automne de 2018 et est devenue la première femme noire élue dans cette municipalité du Sud-Ouest ontarien. Sa réaction après sa victoire en dit long sur son parcours : « Ils ont décidé d’accorder leur confiance à une femme réfugiée. Vous vous imaginez la barrière qui vient de tomber pour des centaines de personnes? ».

Elle avait posé sa candidature parce qu’elle croyait au pouvoir de la communauté, à la réflexion collective et à l’engagement civique. « Mon emploi aux Services du caucus sur la Colline parlementaire à Ottawa, mon diplôme en sciences politiques et ma participation au programme de mentorat à l’hôtel de ville de London m’ont donné l’expérience nécessaire pour créer un changement significatif dans notre ville », disait-elle au cours de la campagne municipale.

Née à Bujumbura au Burundi, Arielle Kayabaga a fui avec sa mère son pays en guerre alors qu’elle n’avait que 11 ans. Réfugiée, elle ne voulait pas être considérée comme une adolescente différente des autres. Pour s’en assurer, elle a été très active auprès des groupes de jeunes francophones et a rapidement développé des qualités de leader dans sa communauté. Un leadership qui lui a permis d’être animatrice culturelle dans les écoles et de participer à des projets en immigration francophone.

« Avoir des femmes en position de leadership donne de la puissance à nos jeunes et les inspire à travailler ensemble pour parvenir au changement, expliquait Mme Kayabaga durant sa campagne électorale. Pour elle, un réfugié est un « battant » et une personne qui a beaucoup à offrir à la société. Elle est certes une femme inspirante qui vient de faire un autre pas important dans sa jeune carrière politique avec cette nomination à London Ouest pour l’équipe Trudeau.

(Crédit photo: Facebook d’Arielle Kayabaga)